Les négociations ont duré un mois, mais le gouvernement portugais est parvenu à un accord avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international. Le programme d’assistance financière demandé par le pays devrait s’élever à 78 milliards d’euros sur trois ans.
“Menacé d’une rupture de financement en raison des taux d’intérêt prohibitifs exigés par les marchés, inquiets pour la solvabilité du pays, le Portugal, qui doit rembourser 5 milliards d’euros de dette à la mi-juin, avait sollicité une aide de l’UE et du FMI le 7 avril” [Le Monde].
Cette aide s’élèvera donc à 78 milliards d’euros, un “bon accord” selon le Premier ministre démissionnaire, Jose Socrates. “C’est un accord qui défend le Portugal. Bien sûr, il n’y a pas de programmes d’aide financière qui ne soient pas exigeants. Cela n’existe pas. (…) Mais en connaissant d’autres programmes d’aide étrangère et après tant de spéculations relayées par la presse, mon premier devoir est de rassurer les Portugais” , a-t-il ainsi déclaré lors d’une allocution à la télévision nationale ce mardi soir [Euronews].
Le programme définit les objectifs d’une réduction graduelle du déficit : 5,9 % du PIB cette année, 4,5 % en 2012 et 3 % en 2013. “Le plan de sauvetage comprend notamment 12 milliards d’euros pour une éventuelle recapitalisation du secteur bancaire. Les banques portugaises devront porter leur ratio de fonds propres ‘durs’ à 9 % fin 2011 et à 10 % fin 2012. Enfin, le Portugal devra également engranger près de 5,3 milliards d’euros grâce à des privatisations” [Le Monde].
Le FMI a pour sa part rappelé que “l’accord conclu avec le gouvernement portugais devra être soutenu par les principaux partis d’opposition” [AFP]. La contrepartie, le plan d’austérité reste encore à préciser et doit faire l’objet d’une consultation auprès des partis de l’opposition. Il engagera en effet le prochain gouvernement désigné par les élections législatives du 5 juin.
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Nouveau statut de l’UE à l’ONU
L’Assemblée générale de l’ONU a décidé d’accorder le statut d’observateur à l’Union européenne, créant ainsi une nouvelle catégorie de membres non étatiques des Nations Unies.
“L’initiative, essentiellement symbolique, répond aux réformes adoptées en 2007 avec le traité de Lisbonne, qui a regroupé les instruments de politique extérieure de l’Union et accorde à l’UE un statut équivalent à celui du Vatican ou de l’Autorité palestinienne” [L’Express].
L’UE avait sans succès tenté d’obtenir ce statut à l’Assemblée générale l’an dernier et menée depuis un lobbying actif par l’action de la représentante des affaires étrangères de l’UE, Catherine Ashton, et des ambassadeurs de l’Union” , notamment auprès des petits pays inquiets par cette nouvelle catégorie d’observateurs [Le Monde].
Les représentants permanents de l’Union européenne pourront désormais assister en qualité d’observateurs, aux sessions et travaux et à ceux des commissions et groupes de travail, ainsi qu’aux réunions et conférences internationales organisées sous son égide des Nations Unies. Ils pourront également s’adresser directement à l’Assemblée générale et exercer un droit de réponse au sujet de positions de l’Union européenne.
“En tant qu’observatrice, l’Union européenne n’a, en revanche, ni le droit de vote, ni celui de présenter des candidats. Elle ne peut pas non plus se porter coauteure de résolutions ou de décisions, ni présenter de motion d’ordre” [Centre d’actualité de l’ONU].
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