Deux semaines après ses recommandations visant à réduire les flux migratoires en Méditerranée, la Commission cible cette fois la région des Balkans occidentaux. Lundi 5 décembre, l’exécutif européen a proposé 20 mesures “opérationnelles” visant à freiner l’arrivée de migrants irréguliers dans l’Union européenne via les pays du sud-est du continent.
Les dirigeants des pays de l’UE et des Balkans occidentaux doivent en discuter mardi 6 décembre lors d’un sommet, avant que les ministres des Affaires intérieures des Vingt-Sept ne s’en emparent jeudi 8 décembre.
Comme l’indique la Commission, l’UE fait face à une résurgence de migrations illégales. L’agence Frontex a ainsi signalé près de 130 000 tentatives de franchissement irrégulier des frontières extérieures de l’UE depuis les routes des Balkans occidentaux entre janvier et novembre 2022, soit trois fois plus qu’au cours de la même période en 2021. L’institution met en avant deux itinéraires : les arrivées sans visa dans les Balkans occidentaux, qui poursuivent leur route vers l’UE, et les migrants suivant la route de la Méditerranée orientale.
Le plan d’action propose cinq axes à mettre en œuvre conjointement avec les pays des Balkans, par ailleurs candidats à l’adhésion à l’UE. Les priorités sont le renforcement de la surveillance des frontières le long des routes migratoires, la mise en place de procédures d’asile rapides et d’un soutien à la capacité d’accueil dans les pays des Balkans, la lutte contre le trafic de migrants, un renforcement de la coopération en matière de réadmission et de retours, et enfin l’harmonisation des politiques en matière de visas.
La Commission souligne par ailleurs qu’au-delà de ces mesures sectorielles, l’adoption du Pacte sur l’immigration et l’asile reste le principal enjeu des mois à venir. Le Parlement européen et les pays présidant le Conseil depuis 2022 jusqu’à la mi-2024 (France, République tchèque, Suède, Espagne et Belgique) se sont engagés à adopter ce dernier d’ici février 2024.