“Volodymyr Zelensky joue le rôle de sa vie”, titrait il y a un an le quotidien suisse Le Temps. Une référence au discours du président ukrainien s’adressant directement aux Russes, alors que l’invasion de son pays venait de débuter.
“La guerre en Ukraine, un an après”, écrit sobrement le New York Times. “Ce vendredi marque le premier anniversaire du début de l’offensive russe en Ukraine” [El País]. Le quotidien espagnol retrace les premières heures du 24 février 2022 au cours desquelles “les alarmes de raids aériens ont commencé à retentir et n’ont pas cessé durant ces 365 jours de guerre russe en Ukraine”. “L’ordre mondial a chaviré”, commentent Les Echos.
La “décision fatidique” de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine est annoncée à la télévision à 5h30, le 24 février 2022, se souvient La Croix. Le journal poursuit : “quelques minutes après, des explosions sont signalées dans les principales villes du pays, à Kiev, Kharkiv et Odessa”.
Retour de la guerre en Europe
“J’ai été réveillé par [Volodymyr] Zelensky”, raconte le président du Conseil européen Charles Michel, cité par Politico. Il était environ 3 heures du matin. Immédiatement avertis, les dirigeants de l’UE n’ont pas tardé à réagir. Même si “à vingt-sept, tout prend du temps”, comme le souligne France info, une série de sanctions contre la Russie a été annoncée dès le premier jour de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022. “Surprenant”, estime la chaîne d’information en continu, “lorsqu’on connaît la lenteur des rouages de l’Union européenne, critiquée y compris par les Etats membres”.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un an a aussi “bouleversé la géopolitique mondiale et introduit un conflit de haute intensité en Europe pour la première fois depuis 1945″, indiquent Les Echos. Selon Politico, en l’espace de douze mois, l’invasion russe a “profondément remodelé l’Europe, en bouleversant les présomptions traditionnelles de politique étrangère, en la privant de l’énergie russe et en ravivant des arguments longtemps dormants sur l’extension de l’UE vers l’Est”.
Pour L’Indépendant, “le retour d’un conflit armé sur son sol a pris l’Europe par surprise. La plupart des pays avaient abandonné depuis la fin de la Guerre froide leurs efforts militaires”. Depuis, la France a notamment voté un budget de programmation militaire en hausse et l’Allemagne a annoncé un important effort de défense.
Avenir incertain
“Un an après l’invasion de la Russie, pratiquement personne en Ukraine n’a échappé à la violence, à la destruction et au bain de sang de la guerre, qui a tué des dizaines de milliers de personnes, laissé des millions de sans-abri et transformé des villes entières en ruines”, relate le New York Times.
La Croix rappelle que “la chute de Kiev paraissait inévitable dans les heures qui ont suivi l’entrée des forces russes sur le territoire”. “Mais la capitale ukrainienne a tenu”, poursuit le journal. Principal atout de la défense de l’Ukraine “une poignée de généraux issus de l’ère post-soviétique, connaissant aussi bien la culture militaire de la Russie que celle de l’Otan, et ne commettant jamais l’erreur de mépriser leur ennemi” [Le Monde].
“Et maintenant ?”, s’interrogent Les Echos. Outre-Manche, The Guardian semble convaincu d’une chose : “le conflit n’est pas près de s’achever”.
L’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté jeudi 23 février une résolution pour appeler à la “cessation des hostilités” et visant à “exiger” de la Russie qu’elle “retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays” [Libération].
Mais pour l’heure Les Echos estiment qu’un compromis est “impossible tant les positions de Moscou et de Kiev sont antagonistes. Les Ukrainiens sont convaincus de jouer leur survie dans un conflit ne pouvant évidemment pas se résoudre par l’abandon de quelques portions du Donbass”.
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