“Après celles de Lugano, Varsovie et Berlin ces derniers mois, Paris reçoit à son tour, ce mardi [13 décembre], une conférence de soutien à l’Ukraine”, entame Le Figaro. Quelque 47 Etats sont ainsi présents dans la capitale française autour du président Emmanuel Macron et de Denys Chmyhal, le Premier ministre ukrainien. Par visioconférence, le président Volodymyr Zelensky a quant à lui ouvert la réunion dans la matinée.
Accompagnés de nombreuses organisations internationales, tous “se mobilisent […] pour que l’Ukraine soit alimentée en électricité, en nourriture, en chaleur et en énergie, face aux bombardements aériens soutenus de la Russie qui ont plongé des millions de personnes dans le froid et l’obscurité en hiver”, annonce AP.
La conférence se déroule en deux temps. Ce matin au Quai d’Orsay était abordée “la question de l’aide internationale d’urgence à l’Ukraine” [Ouest-France], tandis que des entreprises prendront part l’après-midi à un échange à Bercy sur les perspectives à plus long terme pour la reconstruction du pays.
Tenir l’hiver
“Depuis l’automne et les précédentes réunions, la situation en Ukraine a changé”, note Le Figaro. Après une contre-offensive menée par Kiev, la Russie a changé de stratégie. Elle essaie désormais “de compenser les difficultés qu’elle connaît sur le front par une série de bombardements intensifs qui visent non pas les infrastructures militaires, mais, de manière très claire, les infrastructures civiles de l’Ukraine”, a expliqué un diplomate français à des journalistes avant la rencontre [Reuters]. Celle-ci “intervient alors que l’hiver s’installe et que la situation humanitaire se détériore sur place”, souligne France 24.
Pour résumer, et reprenant ainsi les mots de l’Elysée, Ouest-France écrit que la conférence “aura vocation à apporter des réponses ‘concrètes’ et à ‘très court terme’ en garantissant ‘la résilience’ des infrastructures dans 5 secteurs clefs : accès à l’énergie, accès à l’eau, agroalimentaire, santé et transport”.
Parmi les personnes conviées, “la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sera bien présente”, relève Le Figaro. Le quotidien rappelle que “les aides de l’Union européenne ont certes été massives depuis le début de la guerre, mais elles sont actuellement compliquées, notamment par les liens avec la Russie d’un de ses membres, la Hongrie”. Pourtant, quelques heures après la parution de cet article, le gouvernement hongrois levait son veto sur une décision importante pour Kiev. “Budapest a de fait fini, lundi soir, par soutenir le projet des Européens de verser à l’Ukraine 18 milliards d’euros en 2023, soit 1,5 milliard par mois, afin de l’aider à faire face à ses frais de fonctionnement”, rapporte Le Monde.
Renforcer les liens avec la France
“Le rendez-vous prendra, l’après-midi au ministère des Finances, une tournure plus bilatérale puisque quelque 500 entreprises françaises sont conviées pour un échange cette fois porté sur le long terme”, annonce Le JDD. “Des mastodontes du CAC 40 jusqu’aux start-up du numérique” [Le Figaro]. Selon France Culture, “l’idée est de positionner les entreprises françaises sur [les] chantiers de reconstruction en Ukraine”. Pour l’Elysée, cité par Le Figaro, il s’agit aussi “de préparer ce processus d’adhésion à l’Union européenne” dans lequel le pays est engagé depuis le mois de juin dernier.
Il existe pour France Culture un autre enjeu lors de cette conférence. “Les relations entre Paris et Kiev, pourtant, ne sont pas si faciles. Emmanuel Macron a estimé qu’il faudrait donner ‘des garanties, à la Russie, pour sa propre sécurité et ce le jour où elle reviendra autour de la table des négociations’ ”, rappelle la radio. “Pour les Ukrainiens qui subissent l’agression russe au quotidien, ces propos ne passent pas” [France Culture]. De son côté, l’Elysée a affirmé “que ses commentaires, notamment sur la fourniture de garanties de sécurité à la Russie, sont sortis de leur contexte et que Paris n’a jamais faibli dans son soutien à Kiev”, indique Reuters.
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