Alors que la guerre en Ukraine dure depuis près de 12 mois, l’Union européenne entend muscler son arsenal contre la désinformation. Mardi 7 février, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a ainsi annoncé la création d’un centre d’analyse et de partage de l’information. Cette nouvelle plateforme doit permettre de lutter contre les campagnes de désinformation menées par la Russie mais également la Chine.
“La guerre d’agression de la Russie n’est pas seulement menée sur le champ de bataille, elle l’est aussi dans l’espace d’information, où elle tente de gagner le cœur et l’esprit des gens”, a notamment déclaré le haut représentant de l’Union. Récemment, Moscou a par exemple cherché à faire en sorte que l’UE soit accusée d’être responsable d’une crise alimentaire mondiale due à ses sanctions contre la Russie.
Concrètement, il devrait s’agir d’une plateforme décentralisée permettant un échange d’informations entre les pays et leurs agences de cybersécurité, mais également les ONG. Cette plateforme serait intégrée au Service européen d’action extérieure (SEAE), qui met en œuvre la politique étrangère de l’Union.
L’objectif affiché par Josep Borrell est de “comprendre comment ces campagnes de désinformation sont organisées… pour identifier les acteurs de la manipulation”. Le SEAE a sorti ce mardi 7 février son premier rapport sur “les menaces de manipulation et d’interférence de l’information étrangère”, qui indique quelques éléments d’analyse sur les techniques et instruments de ces acteurs.