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L'Union européenne prononce de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont allongé la liste des entités iraniennes visées par des gels d’avoirs ou des interdictions de circuler dans l’UE. De son côté, Téhéran s’est dite prête à répliquer à ces décisions.

60 entités iraniennes sont désormais ciblées par des mesures restrictives de la part de l'Union européenne
60 entités iraniennes sont désormais ciblées par des mesures restrictives de la part de l’Union européenne - Crédits : Oleksii Liskonih / iStock

L’UE élargit ses sanctions à l’encontre du régime iranien”, titre le quotidien économique belge L’Echo. Réunis lundi 23 janvier à Bruxelles, “les ministres des Affaires étrangères de l’Union ont ajouté 37 personnes ou entités iraniennes impliquées dans la répression des manifestations sur la liste de leurs sanctions pour violation des droits humains”, explique France 24.

Les Européens “accusent Téhéran de réprimer les manifestations ayant suivi la mort de Mahsa Amini le 16 septembre et de fournir des drones à la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine”, rapporte le journal libanais L’Orient-Le Jour.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont également pris de nouvelles sanctions” à l’encontre du pays, complète Reuters. Pour l’agence de presse, toutes ces décisions témoignent “de la détérioration des relations déjà difficiles entre l’Occident et Téhéran au cours des derniers mois”.

Pas de qualification d’ ”organisation terroriste”

Parmi les nouveaux noms ajoutés à la liste européenne, “on retrouve plusieurs corps provinciaux relevant des Gardiens de la révolution islamique, le bras armé idéologique du régime”, précise L’Echo. On y compte également “Hamid Sajjadi, le ministre iranien des Sports et de la Jeunesse, ainsi que quatre députés et deux directeurs de l’audiovisuel public” [RFI].

Concrètement, les personnes visées par cette décision européenne “feront l’objet des traditionnelles ‘mesures restrictives’ ”, relate L’Echo. Celles-ci “comprennent le gel des avoirs dans l’UE, une interdiction d’y entrer (pour les personnes) et l’interdiction de bénéficier de financements depuis l’UE”, détaille le média belge.

Mais depuis plusieurs jours, c’est un autre débat qui agite les institutions européennes. Jeudi, le Parlement européen avait approuvé “une résolution demandant au bloc de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique comme un groupe terroriste”, rappelle CNN. Un espoir pour l’instant douché par le chef de la diplomatie européenne, en amont de la réunion.

Josep Borrell a déclaré lundi que toute décision visant à désigner les Gardiens de la révolution […] comme une organisation terroriste nécessiterait d’abord une décision de justice dans un Etat membre”, rapporte en effet la chaîne américaine. “Vous ne pouvez pas dire :Je te considère comme un terroriste parce que je ne t’aime pas’ “, avait notamment lancé l’Espagnol [Le Figaro].

Réplique iranienne

Sur cette question, l’UE “ira-t-elle plus loin ?”, s’interroge Georges Malbrunot pour Le Figaro. “La question divise les Européens”, note le grand reporter du quotidien. “Alors que la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, affirme que ‘nous devons discuter des possibilités juridiques’ d’une telle inscription, Paris et Bruxelles sont plus réservés”, poursuit-il.

Côté français et belge, on s’inquiète notamment du sort des ressortissants européens retenus en Iran. Tout en dénonçant une “politique d’otages d’Etat” de la part de Téhéran [France 24].

Quelques heures après la décision de l’UE, l’Iran annonçait de son côté “prendre des mesures réciproques en réponse aux nouvelles sanctions décidées […] par l’Union européenne et la Grande-Bretagne” [L’Orient-Le-Jour]. Dans un communiqué publié ce mardi 24 janvier, le ministère iranien des Affaires étrangères “condamne avec force” ces dernières. Et prévoit d’annoncer “prochainement la liste de nouvelles sanctions” à l’encontre d’entités “violant les droits de l’Homme ou faisant la promotion du terrorisme” en Europe et au Royaume-Uni [France 24].

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