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L’Union européenne et la Nouvelle-Zélande signent un accord commercial

Bruxelles et Wellington ont signé un accord de libre-échange dimanche 9 juillet. Celui-ci contient notamment un chapitre sur le développement durable, qui pourra donner lieu à des sanctions en cas de non-respect de ses dispositions.

Cet accord dit de “nouvelle génération” consacre un chapitre entier au développement durable - Crédits : Dati Bendo / Commission européenne

La Nouvelle-Zélande signe un accord de libre-échange avec l’Union européenne après des années de négociations”, titre le New Zealand Herald. Signé dimanche 9 juillet, il devrait, “selon Bruxelles, entraîner une hausse de 30 % leur commerce bilatéral d’ici une décennie”, rapporte France info. “Evoquant cet accord conclu en juin 2022 après quatre ans d’âpres négociations”, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué un texte “ambitieux” et “très équilibré” [France info].

RFI explique que la Nouvelle-Zélande affiche “sa volonté de trouver de nouveaux débauchés commerciaux, alors qu’environ 30% de ses exportations se font vers la Chine”. “De son côté, l’Union européenne veut renforcer sa présence en Asie-Pacifique, devenue le pôle le plus important de l’économie mondiale”, poursuit le média.

L’accord est “assorti d’un volet ‘développement durable’ “, fait savoir Le Figaro. Il contient “des engagements sociaux et climatiques sans précédent”, s’est félicitée Ursula von der Leyen, citée par le journal.

Des échanges importants

Le commerce bilatéral de biens entre les deux zones a représenté un peu plus de 9 milliards d’euros en 2022″ [20 Minutes]. L’UE est en effet “le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, qui exporte notamment du vin, des fruits et de la viande vers l’Europe”, note France info. Avec l’accord, les exportations européennes vers l’archipel du Pacifique “pourraient augmenter d’un montant pouvant aller jusqu’à 4,5 milliards d’euros par an” [France info].

Le texte ouvrira par exemple “le marché néo-zélandais des services aux entreprises européennes dans des secteurs tels que les services financiers, les télécommunications et le transport maritime”, relève La Vanguardia. Le quotidien espagnol précise aussi qu’il améliorera l’accès aux marchés publics du pays, “valorisés à quelque 60 milliards d’euros par an”.

Du point de vue néo-zélandais, le texte prévoit à terme une exemption de droits de douanes pour “97 % des exportations actuelles […] vers l’UE” [New Zealand Herald]. Au total, les droits de douane appliqués à la Nouvelle-Zélande reculeront de plus de 91 % lorsque l’accord entrera en vigueur, précise le journal.

L’exportation de viande rouge et de produits laitiers, sur lesquels les négociations ont été rudes, devraient générer “plus de [500 millions d’euros]” supplémentaires pour la Nouvelle-Zélande dans les sept ans à venir. Et ce même si “des quotas ont été fixés pour le beurre, le fromage, le lait en poudre et les protéines de lactosérum” [New Zealand Herald].

Cette coopération comprend également une participation de la Nouvelle-Zélande au programme de recherche et d’innovation Horizon Europe ainsi qu’un “pacte de coopération entre la Nouvelle-Zélande et Europol” [La Vanguardia]. “Ces accords rapprochent encore davantage l’UE et la Nouvelle-Zélande” a déclaré Ursula von der Leyen, qui a par ailleurs remercié Wellington de s’être alignée sur les sanctions européennes à l’encontre de la Russie. “En ces temps de conflit, ces accords vont au-delà du simple commerce”, abonde l’ambassadrice de l’UE en Nouvelle-Zélande, Nina Obermaier [New Zealand Herald].

Développement durable

Doté d’un chapitre sur le développement durable, le texte est assorti d’un mécanisme de sanctions, qui seraient appliquées “en dernier recours en cas de violation grave des principes fondamentaux du travail ou de l’accord de Paris”, remarque L’Express. Il comprend aussi un chapitre entier consacré aux systèmes alimentaires durables, un “article sur l’égalité entre les hommes et les femmes, de même qu’une disposition spécifique concernant le commerce et la réforme des subventions en faveur des combustibles fossiles”, énumère l’hebdomadaire, citant la Commission européenne.

Mais “plusieurs fédérations d’éleveurs françaises […] reprochent néanmoins à Bruxelles de ne pas avoir obtenu de la Nouvelle-Zélande la prohibition de certains pesticides dans leurs prairies d’élevages, alors qu’ils sont interdits en Europe” [L’Express]. Ces organisations s’inquiètent “d’une concurrence déloyale si la viande importée de Nouvelle-Zélande s’avère moins chère que celle produite en France”, résume le magazine.

Pour entrer en vigueur, “l’accord devra encore recevoir l’approbation du Parlement européen et être ratifié par la Nouvelle-Zélande” [20 Minutes]. “Bien sûr, les agriculteurs peuvent faire entendre leur voix au Parlement européen auprès des groupes politiques, et ils le feront. Mais il n’y aura pas de résistance de la part des [Vingt-Sept]”, ces derniers ayant déjà donné leur accord, avance Nina Obermaier [New Zealand Herald].

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