“Une nouvelle ère avec le refrain de la fermeté et le récit de la reprise en main”, commente Libération après l’ouverture ce dimanche 16 octobre du congrès du Parti communiste chinois. “Le président chinois s’assurera […] un troisième mandat inédit depuis la mort de Mao Zedong en 1976″, indique El Mundo.
Xi Jinping a prononcé au congrès un discours de près de deux heures, “en défendant sa gestion de l’épidémie de Covid-19 et en mettant l’accent sur les questions de sécurité”, écrit Courrier international. Concernant Taïwan, “nous continuerons à œuvrer pour une réunification pacifique avec la plus grande sincérité et les plus grands efforts”, a assuré le chef d’Etat selon des propos relayés par l’agence de presse chinoise Xinhua. “Mais nous ne promettrons jamais de renoncer à l’usage de la force, et nous nous réservons la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires”, a-t-il poursuivi.
En revanche, “pas un mot [sur l’Ukraine]”, note La Stampa. “Un silence international qui ne réjouira pas le Kremlin”, estime le quotidien italien, alors que Moscou compte sur le soutien de la Chine. L’amitié de Pékin avec la Russie n’est certainement pas “sans limite”, ajoute le journal.
Les Européens se coordonnent
“A des milliers de kilomètres de là, au Luxembourg, les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE [discutent ce lundi 17 octobre] du sujet même de la Chine”, rapporte Politico. “L’UE va demander aux pays membres d’envisager d’envoyer des messages plus forts - et des avertissements économiques - à Pékin, qui multiplie les menaces militaires contre Taïwan”, note le média en ligne.
La Stampa rappelle que du point de vue chinois, “Taïwan relève de la politique intérieure et non de la politique étrangère”. “Pékin considère [Taïwan] comme une province dissidente dont il prendra tôt ou tard le contrôle”, ajoute El Mundo.
A l’échelle internationale, assurer sa domination passe pour Pékin “par une contestation permanente du multilatéralisme”, écrit Guillaume de Calignon dans Les Echos. “Les Chinois cherchent à construire des institutions internationales alternatives à l’ONU, telles que la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures ou encore l’Organisation de coopération de Shanghai”, mentionne le journaliste.
Influences concurrentes
Selon un document du Service européen pour l’action extérieure consulté par le Financial Times, le bloc européen est appelé à “travailler plus étroitement avec les Etats-Unis, renforcer les défenses contre les cybermenaces et les menaces hybrides, diversifier les chaînes d’approvisionnement en dehors de la Chine et approfondir les liens avec les puissances de l’Indo-Pacifique”.
Pour Les Echos, l’Europe peut représenter une alternative “pour des pays importants comme le Vietnam, qui compte 100 millions d’habitants et ne souhaite pas dépendre uniquement de son grand voisin”. “Bercés d’illusions, les Européens ont mis du temps à comprendre le défi que leur pose ce nouvel impérialisme chinois. Mais cela semble en bonne voie”, considère le quotidien.
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1 commentaire
Excellent article. L’Europe doit intégrer le fait que la Chine, comme tous les pays du monde, souhaite atteindre les 17 ODDE AGENDA 2030 de l’ONU le plus vite possible.