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En visite en Europe, Volodymyr Zelensky s'assure du soutien militaire de ses alliés

Après des déplacements en Italie et en Allemagne, le président ukrainien s’est rendu en France dimanche 14 mai. Ses alliés européens ont annoncé de nouvelles livraisons d’armes, mais pas d’avions de combat malgré les demandes répétées de Kiev.

Le président ukrainien (à droite) a été reçu par Emmanuel Macron dimanche 14 mai, avant son départ pour Londres ce lundi - Crédits : Présidence ukrainienne / CC BY-NC-ND 4.0

En vue de la contre-offensive “destinée à reprendre un maximum de territoires occupés par la Russie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’assure de l’appui de ses alliés européens”, entame Le Monde. “Après des déplacements en Italie et en Allemagne ce week-end, le chef de l’Etat ukrainien est arrivé en France ce dimanche 14 mai au soir”, poursuit Libération. C’est la deuxième visite du président ukrainien à l’Elysée depuis le début de l’invasion russe.

Cette “vague de visites diplomatiques” est l’occasion pour Kiev de réitérer sa demande à l’Occident de lui fournir “davantage d’armes lourdes et d’avions de combat” afin de mener sa contre-offensive, constate Politico. Arrivé d’Aix-la-Chapelle, “où il venait d’y recevoir une prestigieuse récompense allemande – le prix Charlemagne – pour sa contribution à l’unité européenne”, M. Zelensky s’est ensuite entretenu avec son homologue Emmanuel Macron à l’occasion d’un dîner dimanche soir, fait savoir Le Monde. Les deux dirigeants ont fait le point sur la situation militaire et sur les “garanties de sécurité” à apporter à l’Ukraine, “une fois que les conditions pour des négociations de paix seront réunies”, ajoute L’Obs.

Nouvelles livraisons d’armes

Le dirigeant ukrainien a ainsi obtenu un engagement renouvelé de la France, “en particulier dans le domaine des blindés légers”, note Euronews. “Dans les semaines à venir, la France formera et équipera plusieurs bataillons avec des dizaines de véhicules blindés et de chars légers, dont des AMX-10 RC”, précise une déclaration commune publiée à l’issue du dîner, relayée par la chaîne de télévision européenne.

Contrairement au Royaume-Uni qui a annoncé, jeudi 11 mai, “l’envoi de missiles à longue portée Storm Shadow à l’Ukraine”, la France “ne s’est pas engagée à livrer leur équivalent tricolore - appelé Scalp”, souligne Le Monde. Ni des avions de combat, alors que “le gouvernement ukrainien a exhorté à plusieurs reprises ses alliés” de lui en fournir, explique le New York Times. Le président ukrainien avait récemment plaidé pour créer une “coalition d’avions de combat” et demandé à Berlin de soutenir cet effort [New York Times].

L’étape allemande de Volodymyr Zelensky, “la première depuis le début de l’invasion russe, a marqué un net réchauffement des relations entre Berlin et Kiev”, après les crispations provoquées par l’hésitation de Berlin sur les livraisons d’armes à l’Ukraine [L’Obs]. Jusqu’ici une “alliée prudente”, l’Allemagne a finalement annoncé dès samedi “l’octroi d’un paquet de 2,7 milliards d’euros de livraisons d’armes, incluant notamment trente chars de combat Leopard 1, 20 véhicules blindés Marder, 18 obusiers automoteurs et 4 systèmes antimissiles IRIS-T”, détaille Le Monde. Mais M. Scholz “a évité toute réponse directe” au sujet des avions de combat, constate le New York Times. A Paris, on estime que “la question est un peu prématurée” selon l’entourage d’Emmanuel Macron, qui rappelle que “former un pilote demande plusieurs mois” [Le Monde].

Organiser l’agenda international

Au-delà des questions militaires, la venue de Volodymyr Zelensky visait également à préparer une série d’échéances internationales”, estime Le Monde : le sommet du G7 du 19 au 21 mai au Japon, celui de la Communauté politique européenne le 1er juin en Moldavie, le Conseil européen fin juin suivi enfin par le sommet de l’Otan en juillet. Outre-Atlantique, le New York Times rappelle que la tournée de M. Zelensky dans les capitales alliées intervient au moment où “des responsables européens craignent que le soutien américain à l’Ukraine ne s’affaiblisse si un républicain est élu président l’année prochaine”.

L’Ukraine peut néanmoins compter sur un autre allié de poids qu’est le Royaume-Uni. Ce dernier a été “leader [pour] fournir des moyens supplémentaires terrestres et aériens. Cette coopération se poursuivra”, a indiqué le président ukrainien sur Twitter avant son départ pour Londres ce lundi 15 mai [Le Point]. La semaine dernière, “la Grande-Bretagne a été le premier pays à commencer à fournir à l’Ukraine des missiles de croisière à longue portée”, abonde The Guardian.

Mais l’Allemagne est le pays européen dont la contribution militaire est la plus importante en termes de montants engagés. Avec 17 milliards d’euros au total, elle est “le deuxième pays qui aide le plus l’Ukraine après les Etats-Unis”, a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse à la chancellerie [Le Monde]. Côté français, de nouvelles annonces d’Emmanuel Macron concernant l’Ukraine devraient arriver ce lundi, notamment “pendant le 20h de TF1″ où le chef de l’Etat est invité, selon une source élyséenne de Politico.

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