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En Afrique, l'Union européenne promet au moins 150 milliards d'euros d'investissements

En visite à Dakar les 10 et 11 février, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé que l’UE comptait investir plus de 150 milliards d’euros en Afrique. Une promesse visant à renforcer le partenariat euro-africain.

Avec ce plan d'investissement, l'Union européenne espère contrer l'influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent africain - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne
Avec ce plan d’investissement, l’Union européenne espère contrer l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent africain - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne 

Aujourd’hui, je suis fière d’annoncer plus de 150 milliards d’euros [à travers] le programme Afrique-Europe”, a déclaré la présidente de l’exécutif européen, citée par L’Express. Face au chef de l’Etat sénégalais, qui exerce actuellement la présidence de l’Union africaine, Ursula von der Leyen a présenté, jeudi 10 février à Dakar, “la nouvelle stratégie européenne d’investissements Global Gateway qui se veut une riposte aux Nouvelles routes de la soie tracées par la Chine”, indique France info.

Comme le rappelle Africanews, chaîne sœur d’Euronews, cette rencontre avec le “président du Sénégal et de l’Union africaine Macky Sall intervient quelques jours avant le sommet Union européenne - Union africaine (UE-UA) des 17 et 18 février”, qui se tiendra à Bruxelles.

Renforcement de la coopération UE - Afrique

Ces 150 milliards d’euros d’investissements que l’UE compte mobiliser en Afrique au cours des prochaines années constituent “le tout premier plan régional sous Global Gateway, deux mois après le lancement de la stratégie”, a fait savoir Ursula von der Leyen [Africanews]. Cette initiative européenne annoncée en décembre vise “à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros de fonds publics et privés d’ici à 2027 dans des projets d’infrastructures à travers le monde”, nous apprend TV5 Monde. “Sa déclinaison pour l’Afrique fixe plutôt l’horizon à 2030, indique un document rendu public par la Commission européenne”, précise L’Express.

A seulement quelques jours du sommet UE-UA, la présidente de la Commission européenne a précisé que “les investissements seront au cœur des discussions” de cet événement, ajoutant que “l’Europe est le partenaire le plus fiable pour l’Afrique et de loin le plus important” [La Libre]. Ursula von der Leyen a tenu à souligner que la stratégie Global Gateway “était ancrée dans ‘les valeurs auxquelles l’Europe et l’Afrique sont attachées, comme la transparence, la durabilité, la bonne gouvernance et le souci du bien-être des populations’ ”, rapporte L’Express.

Dans ce cadre, “l’UE souhaite mettre en place avec les pays africains” des partenariats “pour les accompagner dans leur transition énergétique” [France info]. Comme avec le Maroc, où Ursula von der Leyen y a annoncé, lors de sa première visite officielle dans le pays le 9 février, la mise en place d’un “partenariat vert”, qui “vise à renforcer la coopération en matière d’énergie, de lutte contre le réchauffement climatique, de protection de l’environnement et de promotion de ‘l’économie verte’ “, explique le média. Plus généralement, les investissements sur le sol africain iront “aux énergies renouvelables, à la réduction des risques de catastrophe naturelle, à l’accès des Africains aux réseaux internet, aux transports, à la production de vaccins ou à l’éducation”, détaille Ouest-France.

De son côté, le président du Sénégal Macky Sall a affirmé, à l’occasion de sa rencontre avec la cheffe de l’exécutif européen, que “l’Europe et l’Afrique [avaient] intérêt à travailler ensemble” en raison de leur “proximité géographique”, qui implique que “la paix et la stabilité [des] deux continents [soient] étroitement liées” [Africanews]. Le dirigeant sénégalais, dont les propos sont rapportés par TV5 Monde, a dit “attendre du sommet UE-UA ‘un partenariat rénové, modernisé et davantage orienté vers l’action’ “.

Contrer l’influence de la Chine et de la Russie

Comme le note L’Express, la présentation de ce plan d’investissement intervient dans un contexte où “la Chine étend rapidement sa présence économique et politique” en Afrique.

Mais cette présence ne semble pas tout à fait suivre les mêmes règles que celles des Européens, leurs “concurrents chinois ou russes […] en Afrique [étant] communément accusés d’être moins exigeants quant à la protection de l’environnement ou des droits humains” [Ouest-France]. Avec ses investissements, l’Europe trouverait donc le “moyen de contrer l’influence grandissante de la Chine et de la Russie sur le continent” [TV5 Monde].

Citée par L’Express, la présidente de la Commission européenne avait considéré auprès de l’AFP avant son déplacement que les investissements étrangers en Afrique comportaient “trop souvent des coûts cachés, des coûts financiers, politiques, environnementaux et sociaux, parfois très lourds”. Selon l’hebdomadaire, Mme von der Leyen avait également “déploré les liens de ‘dépendance’ ” que ces investissements étrangers pouvaient établir, “possible allusion à la dette contractée auprès des bailleurs chinois”.

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