Après une vague de démissions qui avait débuté mardi soir (près de 60 ministres et secrétaires d’Etat en quarante-huit heures), le Premier ministre britannique Boris Johnson a finalement annoncé sa propre démission ce jeudi en début d’après-midi devant le 10 Downing Street. Il restera en poste jusqu’à la nomination d’un nouveau chef du Parti conservateur, qui deviendra également Premier ministre. Le calendrier de nomination de son successeur sera détaillé la semaine prochaine.
La vague de défections qui a touché son gouvernement ces deux derniers jours a porté un nouveau coup à la crédibilité du Premier ministre, déjà affaibli par plusieurs affaires (Partygate, motion de censure…).
Ce défenseur du Brexit, entré en poste en juillet 2019 à la suite de la démission de Theresa May, restera comme celui qui a signé la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union européenne en décembre 2020. Depuis cette date, les relations entre Bruxelles et le gouvernement Johnson ont connu de nouvelles tensions, notamment autour de la question du protocole nord-irlandais. Dernier soubresaut en date du 13 juin dernier, Londres avait annoncé un projet de loi contournant ce protocole. Une annonce qui avait provoqué le lancement d’une procédure d’infraction à l’encontre du Royaume-Uni par Bruxelles.