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Crise ukrainienne : rencontre au sommet entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Moscou

Ce lundi 7 février, le président de la République française et le chef du Kremlin se sont entretenus pendant plusieurs heures afin de discuter de solutions pour résoudre la crise en Ukraine. Ils ont affiché leur volonté commune d’éviter la guerre et de trouver des compromis pour sortir de cette impasse.

Emmanuel Macron a rencontré Vladimir Poutine, avec l'objectif de trouver un accord de désescalade - Crédits : Twitter @EmmanuelMacron
Emmanuel Macron a rencontré Vladimir Poutine, avec l’objectif de trouver un accord de désescalade sur la crise ukrainienne - Crédits : Twitter @EmmanuelMacron

Le président français s’est entretenu plus de six heures lundi soir à Moscou” avec Vladimir Poutine, indiquent Les Echos. “Emmanuel Macron aurait sans doute aimé rentrer de Moscou avec un véritable accord de désescalade sur la crise ukrainienne”, mais “ce n’est pas encore le cas”, rapporte Le Monde.

Néanmoins, “les deux présidents ont affiché […] leur volonté commune de tout faire pour éviter la guerre en Ukraine” [La Croix]. Tandis que le chef d’Etat français “a proposé des garanties concrètes de sécurité” [Ouest-France], le président russe “a estimé que ‘certaines idées’ […] d’Emmanuel Macron pourraient ‘jeter les bases d’avancées communes’ “, fait savoir Le Monde.

Des avancées vers la désescalade ?

Lors de la conférence de presse qui a suivi la discussion, le locataire de l’Elysée a insisté sur la “nécessité impérative” de protéger la paix sur le continent européen, rapporte Libération. Le “pari d’Emmanuel Macron” était de “se poser en médiateur sur un sujet […] dont les Européens ont été jusqu’ici mis à l’écart” par le dialogue entre Washington et Moscou, explique Ouest-France.

Le président français s’est montré optimiste concernant une désescalade ; cité par BFMTV, il a déclaré : “nous sommes aujourd’hui conscients de la gravité de la situation”, ajoutant que les deux dirigeants souhaitaient “trouver le chemin de la préservation de la paix”. “On ne peut pas dire que nous sommes d’accord, mais le processus est enclenché. Nous avons quelques pistes”, s’est félicité Emmanuel Macron [Les Echos]. De son côté, le chef du Kremlin a assuré qu’il ferait “tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde”, ajoutant qu’il fallait “trouver une solution pour sortir de cette situation” [Le Monde].

Suite à cet échange, le président français a ainsi affirmé que “le président Poutine [l’avait] assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine” [Le Monde].

La Croix fait savoir que les propositions d’Emmanuel Macron “concerneraient un engagement à ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires des deux côtés” et permettraient “l’amorce d’un dialogue notamment sur le dispositif militaire russe”. Les Echos relatent que les garanties de sécurité discutées concernent également le “retrait des troupes russes après leurs prochains exercices dans la Biélorussie” ainsi que des “engagements pour un dialogue structuré sur la sécurité collective”.

Le Kremlin exige des garanties de sécurité

Il faut toutefois souligner “l’intensité des échanges qui ont régné autour de la très grande table ovale de la salle des représentations du Kremlin” [Europe 1]. D’autant que Libération rapporte que “Poutine et Macron ont surtout campé sur leurs positions respectives”. Le chef d’Etat russe s’est par ailleurs voulu menaçant en “déclarant que la Crimée est la Russie et que si l’Ukraine rejoignait l’Otan, les pays européens seraient ‘automatiquement’ en guerre avec la Russie”, et en rappelant que son pays était une “superpuissance” nucléaire et militaire [La Croix].

Tenant à préciser que “les discussions avec Emmanuel Macron ont été ‘utiles’ “, Vladimir Poutine a réitéré ses exigences concernant “la non-expansion de l’Otan, le non-déploiement de systèmes de combat sur les frontières russes et le retour de l’infrastructure militaire en l’état de 1997 (date de l’accord entre l’Otan et la Russie)”, relate BFMTV. Il a également précisé l’objet de “la rancœur russe” : le “refus de l’Otan et des Etats-Unis d’accéder aux ‘propositions de sécurité’ présentées par Moscou” mais aussi la “russophobie” des Etats baltes [Le Monde].

Rappelant les agressions de Moscou contre ses voisins”, Emmanuel Macron s’est voulu compréhensif au sujet des inquiétudes russes en déclarant qu’il “n’y a pas de sécurité pour les Européens s’il n’y a pas de sécurité pour la Russie”, rapporte le journal. A ce sujet, le président de la Fédération russe “a critiqué la présence des forces de l’Otan près des frontières russes”, en expliquant ne pas comprendre “les critiques des pays occidentaux concernant les soldats russes près de la frontière ukrainienne” [BFMTV].

Enfin, M. Poutine a une nouvelle fois dressé “un réquisitoire contre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan)” qu’il accuse de “menacer la Russie” et de ne pas être “une organisation pacifique et de défense” [Le Monde]. Citée par La Croix, la chercheuse en science politique Anna Colin Lebedev assure que “les Russes ont la conviction que les Occidentaux finiront par plier. Si désescalade il y a, elle n’interviendra que lorsque Poutine aura le sentiment d’avoir été écouté et respecté”.

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1 commentaire

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    LUBEK Robert

    Après la pandémie le BigBang nucléaire ?
    On comprend que ce conflit est arrivé à un niveau de dangerosité considérable pour justifier une rencontre à ce niveau. Mais en tant que concerné par le risque sans être spécialiste de la question on aimerait une information claire sur les diverses parties concernées par ce conflit et la position de chacune d’elles qui alimente ce climat de tension.