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Biélorussie : les Européens annoncent des sanctions, Loukachenko temporise

A l’issue de leur réunion ce lundi 15 novembre, les ministres européens des Affaires étrangères ont annoncé des sanctions à l’égard de la Biélorussie, accusée d’organiser un trafic de migrants vers l’Europe.

Les choses reviennent sous contrôle” concernant l’afflux de réfugiés, a estimé le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères Josep Borrell - Crédits : Union européenne

Une réunion des ministres des affaires étrangères des pays membres de l’UE s’est tenue ce lundi, alors que “des milliers de migrants, la plupart originaires du Moyen-Orient, campent depuis plusieurs jours” à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne [Le Monde].

Elargissement des sanctions

“L’Union européenne va adopter ‘dans les prochains jours’ de nouvelles sanctions”, a prévenu lundi le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, cité par le Point. Celles-ci cibleraient “les compagnies aériennes, les agences de voyages et les différents acteurs impliqués dans le transfert de migrants”, rapporte Le Monde.

Les Européens sont soutenus par les États-Unis, qui ont également annoncé “ ‘préparer’ de nouvelles sanctions contre Minsk, ‘en coordination avec l’Union européenne’, pour dénoncer l’exploitation ‘inhumaine’ des flux migratoires”, indique France 24.

De son côté, “la Pologne a […] annoncé qu’elle commencerait, en décembre, à ériger un mur à sa frontière”, rapporte Le Monde. “L’ouvrage, qui devrait être livré au premier semestre 2022, coûtera environ 353 millions d’euros et devrait s’étendre sur 180 kilomètres – soit environ la moitié de la longueur totale de la frontière séparant la Pologne de la Biélorussie”, poursuit le quotidien.

La diplomatie en action

Dans cette crise, “l’UE accuse Minsk d’avoir organisé ces mouvements migratoires, en délivrant des visas et en affrétant des vols, pour se venger des sanctions occidentales imposées au régime d’Alexandre Loukachenko l’an dernier après la brutale répression d’opposants”, rappelle Le Monde.

En réaction à la décision du Conseil, le dictateur biélorusse Alexandre Loukachenko a alterné entre menace et conciliation. Il s’est notamment dit prêt à “riposter” en cas de mesures de rétorsion européennes, indique France 24.

Le dirigeant semble toutefois “jouer la carte de l’apaisement”, rapporte Le Monde. Après un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel lundi soir, M. Loukachenko “a affirmé que la Biélorussie essayait de faire rentrer chez eux les migrants campant à la frontière”, poursuit le quotidien. “Nous sommes prêts, comme nous l’avons toujours fait, à les mettre tous dans des avions […] qui les ramèneront à la maison, a-t-il dit, selon l’agence d’Etat Belta” [Le Monde]. Une option cependant refusée par la plupart des migrants.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine, principal soutien politique du dictateur biélorusse, ont également échangé par téléphone. “Selon l’Élysée, ils se sont mis d’accord sur une ‘désescalade’ de cette crise migratoire”, rapporte France 24.

L’Europe “pas impuissante

Plusieurs pays ont d’ores et déjà annoncé que “leurs compagnies n’embarqueraient plus de Syriens, d’Irakiens, d’Afghans ou de Yéménites vers Minsk”, à l’image de la Turquie ou des Emirats arabes unis [Le Monde]. “C’est le signe que l’Europe n’est pas impuissante et que ses menaces de sanctions ont porté”, relève Pawel Zerka, chercheur au think tank European Council on Foreign Relations, cité par le quotidien.

Pour La Croix en revanche, les mesures européennes pourraient avoir “une portée limitée sur un régime qui en subit depuis déjà près de 20 ans, et qui commerce surtout avec les pays de l’ex-URSS”.

Les ministres européens de la Défense se retrouvent quant à eux aujourd’hui pour un nouveau Conseil, “dans un contexte d’inquiétude persistante quant à la situation aux frontières orientales de l’Europe, avec un renforcement des troupes russes à la frontière ukrainienne et la crise migratoire […] qui occupe les esprits”, note Politico.

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