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Au sommet du G20, les Occidentaux veulent mettre la pression sur la Russie

Le premier sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 depuis l’invasion de l’Ukraine s’est ouvert hier à Bali. Si le sujet n’est pas officiellement au programme, une déclaration commune des dix-neuf dirigeants condamnant l’action de la Russie devrait voir le jour d’ici la fin de la rencontre.

Autres conséquences du conflit ukrainien, les dirigeants des pays concernés ont évoqué les crises énergétique et alimentaires mondiales
Autres conséquences du conflit ukrainien, les dirigeants des pays concernés ont évoqué les crises énergétique et alimentaire mondiales - Crédits : Conseil européen

Officiellement, la guerre en Ukraine n’est pas à l’ordre du jour du G20. Mais dans les faits, elle monopolise toutes les discussions et négociations”, entame Le Point. Ce lundi 14 novembre (mardi matin heure de Bali), “le plus important rassemblement de dirigeants mondiaux depuis le début de la pandémie [en présentiel] s’est ouvert sans Vladimir Poutine dans le cadre tropical de l’île indonésienne de Bali” [L’Obs]. “Trop occupé”, le maitre du Kremlin a laissé la place à son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov [Reuters].

En ouverture du sommet, “le président indonésien Joko Widodo a mis en garde contre le risque d’une ‘nouvelle guerre mondiale’ “, rapporte Le Temps. “Un appel repris par le président ukrainien, dans un discours par lien vidéo”, poursuit le journal suisse. “Je suis convaincu qu’il est temps à présent que la guerre destructrice de la Russie soit arrêtée”, a ainsi déclaré Volodymyr Zelensky, s’adressant, selon ses propres termes, au “G19″ [Rai].

Les dirigeants ont par ailleurs évoqué la crise alimentaire mondiale provoquée par le conflit. “Avec pour première urgence, le renouvellement de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes dont l’expiration approche. Une course contre la montre pour prévenir une crise alimentaire au Sud, et enrayer l’inflation, autre sujet brûlant” à l’agenda des discussions [Le Figaro].

La Russie isolée ?

La Russie se bat pour éviter un isolement diplomatique au sommet du G20″, avance The Guardian. La réunion est la première depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février dernier. Le conflit “a déclenché les appels de certains dirigeants occidentaux à boycotter le sommet et à retirer l’invitation du président russe Vladimir Poutine, mais l’Indonésie a résisté et a refusé de le faire”, note ainsi Reuters.

Si les Russes sont donc bien présents, ils restent “sous pression”, considère Le Temps. “Un accord a été obtenu lundi soir sur un texte commun au niveau des négociateurs, a indiqué le président du Conseil européen Charles Michel, appelant ‘toutes les parties à renforcer la pression sur la Russie’ ” [Le Point]. Selon The Guardian, “le projet comprend une formulation indiquant que ‘la plupart des membres ont fermement condamné la guerre en Ukraine’ et souligne que ‘celle-ci cause d’immenses souffrances humaines et exacerbe les fragilités existantes dans l’économie mondiale’ “.

Le quotidien britannique note que “l’Indonésie s’est efforcée de limiter au maximum les références à la guerre”. Car pour “l’hôte du sommet, […] le G20 n’est pas un forum de sécurité et la réitération de positions bien connues empêchera de progresser sur des questions telles que la dette mondiale et la reprise postpandémique” [The Guardian]. “Une décision sur la résolution est peu probable avant mercredi” selon des diplomates cités par Reuters.

Les inconnues chinoise et indienne

Les deux pays les plus peuplés du globe ne sont pas les plus simples à convaincre. “La Chine et l’Inde n’ont pas condamné l’offensive russe en Ukraine lancée le 24 février et restent réticents, tout comme nombre de pays du Sud, dont l’Indonésie, à critiquer Moscou”, rappelle le HuffPost.

Hier pourtant, “Narendra Modi, le Premier ministre indien, et Xi Jinping, le président chinois, ont tous deux exprimé leur inquiétude face à cette guerre sans rompre [totalement] avec leur précédente défense de Moscou”, écrit The Guardian. Selon The Independent, “des responsables chinois ont exprimé leur mécontentement face aux actions de la Russie en Ukraine, notamment la non-divulgation par Vladimir Poutine de ses plans d’invasion”. Très peu loquaces sur le sujet depuis le début du conflit, ces derniers ont également “condamné ‘l’irresponsabilité’ des menaces nucléaires suggérées”, renchérit le média britannique.

Depuis le début du sommet, le président chinois a été particulièrement sollicité par les chefs d’Etat présents à Bali. Emmanuel Macron a ainsi “demandé que la Chine continue de passer des messages au président Poutine pour éviter l’escalade”, a indiqué l’Elysée [Le Monde]. “En lever de rideau, la rencontre avec le président américain, Joe Biden […] a tenu ses promesses”, ajoutent les envoyés spéciaux du journal sur place. “D’après la Maison Blanche, ce que ne confirme pas Pékin, Joe Biden et Xi Jinping se seraient accordés sur leur opposition’ à tout recours à l’arme nucléaire” [Le Monde].

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