Toute L'Europe – Comprendre l'Europe

Au Conseil européen, une “querelle sémantique” entre les Vingt-Sept sur la guerre entre Israël et le Hamas

Après cinq heures de discussion, les dirigeants des Etats membres de l’UE sont parvenus ce jeudi 26 octobre au soir à adopter une position commune vis-à-vis de la situation en Israël et à Gaza.

Jeudi soir, les discussions au Conseil européen sur le sujet d'Israël et de Gaza ont duré près de cinq heures - Crédits : Conseil européen
Jeudi soir, les discussions au Conseil européen sur le sujet d’Israël et de Gaza ont duré près de cinq heures - Crédits : Conseil européen

Après des semaines de divisions, l’Union européenne parle enfin d’une seule voix” [L’Obs]. Ce jeudi 26 septembre, au premier jour du Conseil européen à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres sont parvenus à s’accorder sur une position commune vis-à-vis de la guerre entre Israël et le Hamas.

Ceux-ci “sont convenus jeudi d’appeler à des ‘pauses pour répondre aux besoins humanitaires’ afin d’autoriser l’aide à Gaza, malgré les tentatives de dernière minute de l’Espagne pour faire pression en faveur d’une formulation qui semblait plus proche d’un cessez-le-feu plus durable”, détaille Politico.

Querelle sémantique

Il n’était pas question de passer trop de temps à chercher un mot… Raté” [Le Soir]. Ces cinq heures de discussion ont tourné à la “querelle sémantique” pour le quotidien belge. La RTBF rappelle que l’ONU plaidait en faveur d’un “cessez-le-feu”, la France pour une “trêve”, l’Allemagne pour des “fenêtres” humanitaires quand le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, appelait lui à une “pause”.

Après quelques heures de discussions, la formulation retenue est au pluriel : des ‘pauses humanitaires’, dont le caractère répétitif laisse entrevoir la poursuite de l’action militaire d’Israël contre le groupe reconnu terroriste par l’UE”, poursuit la télévision publique belge. “Cela peut sembler peu, mais pour une institution qui représente 27 pays ayant des points de vue fondamentalement opposés sur le conflit israélo-palestinien, c’est un compromis”, salue de son côté la BBC.

Le texte insiste par ailleurs sur la nécessité ‘de s’assurer que cette aide n’est pas détournée par des organisations terroristes’ et indique que l’UE soutient le concept d’une conférence sur la paix, mis sur la table par le président égyptien Sissi, ‘bientôt’ “, abondent Les Echos. “Les Vingt-Sept soulignent encore la nécessité de lutter contre la dissémination de la désinformation et rappellent à cet égard la responsabilité des plateformes numériques”, poursuit le quotidien économique français.

D’un front à l’autre

Outre la guerre entre Israël et le Hamas, les dirigeants européens, craignant “d’envoyer le message que la guerre en Ukraine n’est désormais plus leur priorité”, ont tenu à “réaffirmer leur soutien à Kiev”, explique Le Monde. “L’Europe est aux côtés de l’Ukraine”, a notamment déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz en marge du sommet.

Deux voix parmi les vingt-sept ont pourtant “fait entendre une tout autre musique”, poursuit le quotidien du soir. Juste avant le Conseil européen et au lendemain de sa nomination à la tête d’un gouvernement de coalition formé avec un parti d’extrême droite pro-russe, “le nouveau Premier ministre slovaque, Robert Fico, a annoncé jeudi l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, limitant le soutien […] à l”aide humanitaire et civile’ ” [Euronews]. “Il va être intéressant de suivre la manière dont les Européens vont se dépatouiller de cette nouvelle difficulté”, analyse Le Point.

Quant au Hongrois Viktor Orbán, il s’est dit ‘fier’ d’avoir serré la main, le 17 octobre, en Chine, au chef du Kremlin, Vladimir Poutine”, rappelle Le Monde. “A l’égard d’un pays qui souffre chaque jour sous les attaques russes, c’est un véritable bras d’honneur”, a réagi le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, cité par le quotidien français. Ce vendredi, pour le deuxième et dernier jour de ce Conseil européen, les sujets à l’ordre des discussions seront “la migration, la compétitivité économique du bloc” et, pour finir, “un sommet sur la zone euro” [Politico].

Les autres sujets du jour

Culture

Economie

Elargissement

Guerre en Ukraine

Migrations

Numérique

Société

Vie politique des Etats membres

Votre avis compte : avez-vous trouvé ce que vous cherchiez dans cet article ?

À la une sur Touteleurope.eu

Flèche

Participez au débat et laissez un commentaire

Commentaires sur Au Conseil européen, une "querelle sémantique" entre les Vingt-Sept sur la guerre entre Israël et le Hamas

Lire la charte de modération

Commenter l’article

Votre commentaire est vide

Votre nom est invalide