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[Revue de presse] L’agression d’un diplomate néerlandais aggrave les relations entre Moscou et Bruxelles

Le scénario ressemble à celui d’un film de James Bond. Le numéro deux de l’ambassade des Pays-Bas en Russie a été agressé chez lui, mardi soir, en rentrant à son domicile moscovite. Quelques jours plus tôt, la police néerlandaise était intervenue au domicile du numéro deux de l’ambassade russe à La Haye, soupçonné de frapper ses enfants. Vladimir Poutine avait immédiatement exigé des “excuses”.

Vladimir Poutine (c) UE 2013

Les auteurs de l’agression du diplomate néerlandais “ont tracé sur un miroir l’inscription ‘LGBT’, le sigle du mouvement gay russe. Selon Le Monde, “il s’agirait d’une opération de représailles, menée par quelque ‘service’ aux ordres du Kremlin” . Les capitales européennes et Moscou s’opposent actuellement sur le thème des droits des minorités sexuelles depuis l’adoption en Russie d’une loi contre la ‘propagande’ homosexuelle devant mineurs” [Libération].

L’affaire qui “[rappelle] de bien mauvais souvenirs à certains diplomates ou journalistes en poste à Moscou du temps de l’Union soviétique” [Le Monde] intervient en plein conflit entre Moscou et Bruxelles. Car derrière ces rebondissements se cachent des enjeux géostratégiques. En effet, explique Le Monde, “Moscou cherche à dissuader certains pays de son voisinage immédiat - notamment l’Ukraine et la Moldavie - de se rapprocher de l’UE” . Alors que Bruxelles leur propose des accords d’association, Vladimir Poutine veut inciter ces pays à rejoindre l’union douanière qu’il a mise en place avec le Kazakhstan et la Biélorussie.

Fin août, le président russe avait annoncé vouloir prendre des mesures de protection en cas de signature d’un accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. “Non seulement le chef du Kremlin use largement de la rhétorique anti-occidentale, mais en outre il n’hésite pas à recourir à tous les moyens de pression : blocage ou limitations des importations de vin moldave ou de produits alimentaires ukrainien, chantage, pressions économiques (ou militaires sur la Géorgie), ‘voire un petit fait divers en signe d’avertissement : tout est bon pour intimider les uns et les autres’ ” , rapporte l’éditorialiste du Monde.

Mais la question de ces accords d’association n’est pas la seule à empoisonner les relations entre Moscou et Bruxelles. Le 19 septembre dernier, 26 membres de l’équipage d’un navire de Greenpeace battant pavillon néerlandais ont été arrêtés dans l’Arctique russe. Ils risquent jusqu’à 15 ans de détention, explique Libération. La Haye a depuis annoncé une procédure juridique contre la Russie au titre de la convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Baptisée “année de l’amitié” entre les Pays-Bas et la Russie, 2013 se termine en “annus horribilis” pour les deux partenaires, pris dans un engrenage d’esclandres à rebondissement, résume la correspondante du Monde à Moscou.

Dans un article du Guardian, plusieurs experts européens planchent sur la question suivante : “Comment résoudre le problème russe ?” .

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