L’information sur l’Europe jugée insuffisante
78 % des citoyens interrogés disent ne pas connaître suffisamment le fonctionnement de l’UE. La majorité d’entre eux ont le sentiment de ne pas disposer d’informations suffisantes à ce sujet.
Les Européens manifestent pourtant un niveau d’intérêt élevé pour les questions européennes, davantage pour connaître les droits et possibilités qu’ils retirent de leur appartenance à l’UE (71 %) que pour participer à la décision politique européenne (54 %).
De manière générale les Britanniques, puis les Scandinaves, sont ceux qui manifestent le moins d’attrait pour l’information européenne. Les Français, qui figurent au premier rang pour l’intérêt porté à l’information sur l’Europe, sont les plus nombreux à juger que la quantité d’informations fournie par les médias est insuffisante (72 %).
Une évaluation de l’espace public européen
L’un des objectifs du Livre blanc étant de favoriser le débat sur l’Europe chez les citoyens, la Commission a également cherché à évaluer la pertinence de la notion d’ “espace public européen” , notamment en demandant aux Européens dans quelle mesure ils seraient enclins à s’intéresser à l’opinion de leurs voisins. Parmi les questions qui suscitent un intérêt “transeuropéen” , figurent en premier lieu la protection de l’environnement et la lutte contre le crime organisé et le terrorisme (89 % chacun), avant la sécurité énergétique, l’emploi et les questions de tolérance religieuse (84 % chacun).
Contrairement à l’image d’une nation repliée sur elle-même qui leur est souvent associée depuis le référendum sur la Constitution, les Français sont, après les Italiens, les premiers à se dire intéressés par l’obtention d’informations sur l’Europe afin, d’une part, de se sentir plus européens (71 %) et d’autre part se sentir plus concernés par ce qui se passe dans les autres pays d’Europe (73 %).
Cela dit, une nette majorité de répondants pense que c’est à l’échelon national qu’il est possible d’agir le plus efficacement pour changer les choses et se disent plus enclins à s’adresser à une autorité nationale qu’à l’UE pour un problème qui concerne l’échelon européen. De même, 37 % seulement des Européens affirment regarder les programmes télévisés d’autres Etats membres. Autant d’indices qui permettent de mesurer le degré de développement de l’espace public européen.
Cette enquête a été réalisée en septembre 2006 par Gallup Hongrie, à la demande de la Commission, auprès de 25 000 citoyens des 25 Etats que comptait alors l’UE, selon la méthode aléatoire.