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La Conférence sur l’avenir de l’Europe se termine ce 9 mai 2022. Ce projet au niveau européen qui avait pour ambition de dessiner les contours de ce que sera l’Union européenne pour les prochaines décennies, a délivré ses conclusions lors des dernières séances plénières de la Conférence les 29 et 30 avril 2022.
A cette occasion, le travail des panels citoyens, les contributions reçues lors des événements nationaux ainsi que les contributions formulées sur la plateforme numérique multilingue ont permis de mettre en avant 325 mesures pour faire évoluer l’UE. Les citoyens européens proposent, entre autres, de mieux orienter les subventions vers l’agriculture biologique, d’établir des normes communes minimales en matière de soin dans l’UE, de pouvoir voter aux élections européennes dès l’âge de 16 ans, de tenir périodiquement des assemblées de citoyens, mais aussi de mettre fin au droit de veto, accorder au Parlement européen le droit d’initiative des lois européennes et d’autres mesures qui nécessiteraient un modification des traités européens.
Ces propositions reprennent en partie les conclusions d’un premier rapport publié le 17 mars et devraient toutes figurer dans le rapport final remis aux institutions européennes le 9 mai. Les contributions sur la plateforme sont d’ailleurs toujours possibles jusqu’à cette date.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Le lancement politique de ce grand exercice de démocratie participative a eu lieu le 9 mai 2021, jour de la Fête de l’Europe, à Strasbourg. Pour les citoyens européens, le coup d’envoi a été donné, lui, avec le lancement d’une plateforme numérique multilingue le 19 avril 2021.
A quoi sert cette plateforme ? Voulue comme le cœur battant de la Conférence, la plateforme numérique ambitionne d’associer les citoyens européens aux décisions qui seront prises au terme de la démarche. Pensée pour créer un débat ouvert et transparent à l’échelle des 27 Etats membres, elle vise donc à inclure le plus grand nombre dans un processus participatif.
Lancé en avril 2021, le site doit permettre aux Européens “d’exprimer leurs craintes, de partager leurs rêves et leurs attentes, et d’engager le dialogue avec leurs représentants”, a fait savoir, à l’occasion de la conférence de lancement, la secrétaire d’Etat portugaise aux Affaires européennes Ana Paula Zacarias, représentant alors la présidence du Conseil de l’UE. Les propositions mises en ligne sur la plateforme ont ainsi formé le point de départ des discussions des panels de citoyens ainsi que des séances plénières, qui ont à leur tour formuler des indications quant à l’avenir de l’Europe. La dernière session des panels a lieu les 25 et 27 février 2022.
L’objectif poursuivi est aussi de faciliter les interactions entre citoyens. C’est dans cette optique qu’une traduction automatique des contributions a été conçue, permettant d’atténuer la barrière de la langue sur la plateforme.
Pour s’y retrouver, la Commission a prévu un fonctionnement général du site par thématique. 9 thèmes et un dixième plus “libre” sont censés couvrir les sujets et les grands enjeux de demain : santé, transformation numérique, changement climatique et environnement, etc. Tous peuvent ainsi être abordés.
Pour participer, il suffit de créer un compte sur la plateforme. L’inscription se fait en quelques minutes et seule une adresse mail est nécessaire. Certaines informations complémentaires (âge, nationalité, etc.) ne sont pas obligatoires. Ce compte permet ensuite d’accéder aux différentes fonctionnalités, comme l’abonnement à une newsletter.
Que peut-on y faire ?
Informer et débattre. En France, des conférences en présentiel ou à distance, sur les thèmes de l’environnement ou de la démocratie en Europe se sont déroulées un peu partout sur le territoire : à Evreux, Auch, Bordeaux, Strasbourg, Nîmes etc. De plus, chaque personne qui le souhaitait avait la possibilité de créer son propre événement, sur la thématique de son choix, puis d’en faire la promotion auprès des autres internautes. L’objectif affiché était d’engager le débat autour de l’Europe à tous les niveaux : local, régional, national et européen.
Faire des propositions. L’autre volonté des institutions, que l’on retrouve au cœur de la plateforme numérique, est de faire remonter les idées des Européens et de mieux connaître leurs attentes. Chaque personne peut soumettre une proposition aux autres utilisateurs. Vous avez une idée sur le sport dans l’UE, la santé, la fiscalité ou l’éducation ? Il est possible de la partager en sélectionnant la catégorie dans laquelle elle s’inscrit. Après l’avoir rédigée, la plateforme la compare même à des propositions qui ont déjà été mises en ligne. Si votre idée est originale, vous pouvez choisir un sous-thème, ajouter une illustration et même un fichier annexe, puis la rendre publique. Si quelqu’un a eu la même idée que vous, il est possible de faire marche arrière et d’aller soutenir la proposition déjà formulée.
Commenter les autres propositions. Le site offre donc la possibilité de soutenir les idées soumises par d’autres personnes et d’interagir en ligne. La traduction simultanée vient ainsi faciliter les débats : un Français peut appuyer l’opinion d’une Néerlandaise sur la politique numérique de l’Union européenne, tout comme une Italienne peut commenter la proposition d’un Finlandais pour la création d’une chaîne de télévision commune aux Vingt-Sept. Vous avez remarqué un citoyen particulièrement actif sur certaines thématiques et qui a des propositions vous paraissant intéressantes ? Il est aussi possible de s’abonner à son compte afin de voir ses dernières activités sur la plateforme.
Le niveau d’implication de chaque citoyen reste libre. Nul besoin en effet de participer à chaque évènement ou de contribuer à chaque thème. L’objectif de la Commission européenne est d’inviter un maximum d’Européens à s’engager dans cette démarche.
Rendez-vous sur futureu.europa.eu pour participer au débat, et découvrir toutes les fonctionnalités offertes par la plateforme.
11 commentaires
Très bonne idée permettant de tenir compte de l’opinion des citoyens. On reproche suffisamment à l’Europe d’être éloignée des citoyens ! Voilà une initiative permettant de les rapprocher !
Merci pour cette excellent article.
L’humanité, donc les peuples d’Europe, a aussi droit au bonheur aujourd’hui.
Pas seulement les générations futures.
La voie la plus rapide est celle des 17 ODDE AGENDA 2030 de l’ONU en 2022.
“Le futur, c’est maintenant. La science au service du développement. “ (ONU, rapport 2019)
Je souhaite que “la plateforme numérique citoyenne “ soit au même format que cette interface “Toute l’Europe” Comprendre l’Europe (une courte synthèse + votre avis compte, avez vous trouvé ce que vous cherchez ? + commentaire éventuellement).
C’est simple, abordable et rapide.
Je souhaite m’informer et approfondir ce sujet
Très bonne idée cette consultation citoyenne sur l’avenir de l’Europe même si je ne perçois pas encore comment elle se déroulera
La faiblesse de l’Europe est insupportable. L’Europe se comporte comme le petit chien des USA qui se couche aux pieds de son maître, qui tremble au premier regard. Faiblesse encore face aux pays hostiles comme la Turquie, on l’a vu avec un Charles Louis qui tremble devant Erdogan. L’Europe tient des discours mais est incapable d’être acteur. Face à la Chine l’Europe rampe pour quémander quelques miettes. Et Face à Poutine, l’Europe tremble et est incapable de tenir un langage fort. L’Europe c’est 500 millions d’habitants, les USA = 300 millions et la Russie = 170 millions. Nous avons en Europe des compétences mais trop d’idéologies.
On ne peut déplorer que l’atlantisme des institutions européennes de Charles Michel, Président du Conseil européen et fils Louis Michel. Néanmoins, cet atlantisme n’est que le reflet de celui des Etats membres.
Loin de moi l’idée de dénoncer les méfaits réels ou fantasmés des Etats-Nations mais l’intégration européenne d’une majorité d’Etats atlantistes, plus rarement eurasistes, jamais eurofédéraliste ne peut servir de base à la construction d’une fédération continentale autonome. Ce projet n’a de toute façon jamais été la finalité recherchée par l’intégration européenne.
Le projet de fédération européenne a été définitivement enterré avec le rejet du projet de statut de l’Union politique européenne du 2/11/1961 dit “Plan Fouchet”. Ce traité était l’équivalent européen des “Articles de la Confédération” des USA. A la différence du Traité sur la Communauté européenne de défense, il prévoyait l’institution d’une défense européenne commune sous commandement européen (art. 2) et la construction d’une fédération (art. 16)
Bonjour,
le numérique est primordial dans notre vie actuelle et la digitalisation des structures est importante surtout par l’arrivée de la 5G afin d’améliorer la productivité , le télétravail, la téléconsultation et l’accès à l’information et autres. Par ailleurs cette utilisation exige des citoyens d’être bons responsables , tolérants envers les autres utilisateurs capables d’assumer leurs devoirs en respectant le droit à l’image et de l’auteur de ne pas diffuser les données privés des autres de ne pas inciter à la haine et à la violence ou à l’harcèlement vers les autres, n’utilisent pas des contenues illicites ou diffuser des images en rapport avec le terrorisme ou l’extrémisme religieux ou partager ou exprimer des propos racistes ou antisémites ou relatifs à l’homophobie et éviter de s’impliquer dans tout ce qui relève de l’arnaque et du vol. Il faut respecter le traité du Lisbonne en respectant la démocratie , la libre expression et la tolérance. Il faut se protéger contre les fraudes en choisissant des mots de pass différents et compliqués, effacer son historique et nettoyer son ordi ou son portable, protéger ses enfants mineurs par des codes parentaux et les sensibiliser sur le danger de l’internet et encourager la citoyenneté numérique pour une meilleure et avantageuse utilisation et il faut signaler les contenus illicites ? mais le combat contres les géant numériques n’est pas terminé pour les responsabiliser et pour une meilleure protection des internautes et pour avoir de bons marché basé sur la bonne concurrence et la compétitivité juste et la protection des consomatteurs.
Où en est la programme de géosituation européen nommé GALILEO. Personne n’en a entendu parler, aucun citoyen ne l’utilise.
Où donc en sommes-nous ???
Merci d’avance
Cordialement
une très bonne idée qui aurait dû - en son temps - satisfaire en France les gilets jaunes
Très bonne initiative pour vulgariser l’information sur L’Europe et connaître les attentes des citoyens Européens