C’est “à une très large majorité” que le Parlement européen a approuvé “sa position de négociation sur le certificat vert” numérique, indique Le Soir. Avec “540 voix pour, 119 contre et 31 abstentions”, ce vote, réalisé mercredi 28 avril et dont les résultats ont été annoncés le lendemain, permet ainsi “à une délégation de l’assemblée de négocier ces prochains jours les contours finaux du certificat avec les représentants du Conseil” et “l’appui de la Commission” européenne, poursuit le journal belge. La présidente de l’exécutif Ursula von der Leyen a d’ailleurs salué ce vote sur Twitter, évoquant “une étape importante vers des voyages libres et sûrs cet été” [Die Welt].
Utilisable sous format électronique ou papier, “ce certificat vert comportera un QR code prouvant que l’on n’est pas contagieux au moment du voyage, soit parce qu’on a été vacciné, soit parce qu’on est immunisé après avoir guéri du Covid, soit parce qu’on a récemment été testé négatif”, détaille Libération. “Le certificat européen permettra surtout d’harmoniser les critères pour définir le ‘statut sanitaire’ d’un voyageur, et de garantir sa fiabilité”, complète le quotidien.
Des sujets épineux
Mais certains détails font débat. “Le choix des vaccins, le coût des tests et la possibilité d’imposer des restrictions supplémentaires aux voyages seront probablement les sujets les plus épineux des prochaines discussions avec le Conseil”, résume Politico. Sur ce dernier point, les gouvernements nationaux pourraient être tentés de garder la main, en imposant par exemple une quarantaine à l’arrivée sur le territoire. “Il fut un temps où les frontières relevaient de la souveraineté des États membres, un point c’est tout. Plus maintenant”, a prévenu l’eurodéputé Juan Fernando López Aguilar (Socialistes et Démocrates), responsable des négociations pour le Parlement européen et cité par le média.
Sur le plan financier, “les députés ont adopté une résolution réclamant que les tests de dépistage soient ‘universels, accessibles, rapides et gratuits’ partout à travers l’UE” [Le Soir]. De son côté, la secrétaire d’Etat portugaise aux Affaires européennes Ana Paula Zacarias a déclaré que le Conseil de l’UE, dont son pays assure la présidence tournante, était favorable à des certificats sans coûts associés pour leurs détenteurs, tout en rétorquant que “la question de l’accessibilité et du caractère abordable des tests Covid-19 [n’était] pas couverte par le mandat du Conseil, pas plus que toute question liée à leurs frais” [Euractiv].
Enfin, d’un point de vue médical, si les Vingt-Sept “seront tenus de reconnaître les vaccins ayant été autorisés par l’Agence européenne des médicaments” [La Tribune], le Parlement propose que chaque Etat membre puisse adopter sa propre politique concernant les personnes ayant reçu des injections des vaccins russe ou chinois. Les données personnelles et la durée de vie de ce certificat numérique seront aussi au cœur des débats, les eurodéputés souhaitant “une durée maximale de 12 mois”, alors que la Commission européenne proposait pour sa part que le document ait cours “jusqu’à ce que l’OMS déclare la fin de la pandémie”. [I Kathimerini]
Le projet est particulièrement “attendu par les pays méridionaux désireux de sauver leur saison touristique estivale” [La Tribune] menacée par le manque d’harmonisation européenne en termes de dépistage et de vaccination. Lorsque les négociations auront abouti, le certificat numérique doit être validé par le Parlement européen “en session plénière du 7 au 10 juin, pour une entrée en vigueur dans les jours qui suivent” [Libération].
Pass sanitaire
En Europe, plusieurs pays ont déjà leurs propres systèmes numériques de pass sanitaire pour limiter les restrictions au niveau national. “Au Danemark, l’application Coronapas est utilisée afin de permettre aux clients vaccinés ou qui se sont remis de la maladie d’aller dans les bars, les restaurants et les musées”, rapporte la BBC.
La France semble ouverte à cette option. “La mesure sera débattue au Parlement en mai, dans l’optique de réserver aux détenteurs du pass l’accès à certains lieux de rassemblements massifs (sportifs, culturels)”, fait savoir Libération. “Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis”, a toutefois déclaré Emmanuel Macron dans une interview à la presse quotidienne régionale, publiée jeudi 29 avril. “Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français”, a-t-il ajouté, cité par L’Est républicain. L’application TousAntiCovid, avec un QR code, sera le support de ce pass national. Le dispositif est testé pour les vols aériens vers la Corse depuis quelques jours, relate France 24.
“Toutefois, des questions subsistent quant à la durée de l’immunité après une infection et à la nécessité d’administrer d’autres doses de vaccin dans le contexte de la propagation rapide des variants plus contagieux du Covid”, explique la BBC. Inquiète de la situation sanitaire en Inde et de son variant, l’antenne européenne de l’OMS a d’ailleurs appelé à la prudence quant aux déconfinements sur le continent [Euronews].
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2 commentaires
Le pass sanitaire est ignoble il est bien le reflet de l’union européenne beaucoup de Francais boycoteront ce pass qui rappelle le niernachtwiess d’hitler
Pas etonnant l’union européenne c’est l’Allemagne et c’est Hitler qui a inventé le pass en 1933 avec l’ ariernachweiss honte a l’europe vive le FREXIT