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Covid-19 : dans la région Sud, les universités sont passées au numérique grâce aux fonds européens

C’était il y a 3 ans. Le 16 mars 2020, les universités françaises fermaient leurs portes en raison de la propagation du Covid-19. Partout dans l’Union européenne, les mesures de restriction mises en place pour contrer la pandémie ont bousculé la vie des étudiants, souvent obligés de suivre les cours à distance. En région Sud, les universités ont bénéficié de financements européens pour réaliser les investissements nécessaires à ce nouveau mode d’apprentissage.

Sciences Po Aix a mis en place un service de retransmission des cours en direct
Sciences Po Aix a mis en place un service de retransmission des cours en direct - Crédits : Gabin Rivoire / Région Sud

Le confinement fête son anniversaire. Il y a trois ans, presque jour pour jour, les Français découvraient une nouvelle réalité, chamboulée par la pandémie de Covid-19. A la fin du mois de mars, l’UE adoptait de son côté l’ ”initiative d’investissement en réaction au coronavirus” (CRII), dans l’urgence. Elle a permis de mobiliser des fonds européens comme le FEDER (Fonds européen de développement régional) ou le FSE (Fonds social européen) afin de pallier les conséquences économiques de la propagation du Covid-19.

La Région Sud, chargée de la gestion d’une partie de ces fonds européens, s’est engagée à investir dans l’éducation, notamment en aidant au financement de projets dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Ainsi, de Marseille à Nice en passant par Toulon et Aix-en-Provence, quatre établissements ont pu bénéficier de ce soutien de l’Union européenne pour des projets numériques d’éducation à distance.

Digitalisation de l’offre de formation” à l’université Nice Côte-d’Azur

A Nice, cet enseignement à distance a pris une nouvelle dimension avec la crise du Covid. Afin de développer cette possibilité offerte à l’enseignement universitaire, l’établissement a lancé l’opération “OpenSkills@UCA”, visant à équiper deux salles expérimentales, dix salles de TD et dix amphithéâtres avec des infrastructures numériques.

Ces travaux doivent répondre à trois objectifs que sont le renforcement de la digitalisation des formations, la consolidation du passage au numérique des formations aux compétences transversales et l’amélioration du suivi des étudiants dans leur parcours. Les travaux nécessitent d’abord un état des lieux des équipements déjà présents avant de les adapter pour qu’ils répondent aux besoins, croissant, des cours à distance. Enfin, l’opération prend en compte l’achat de matériel, de logiciels, de nouveaux modes d’évaluation ou encore des organisations de cours qui correspondent à l’enseignement à distance.

Au total, le projet s’élève à hauteur de 1 459 810 euros dont 729 905 euros sont financés par le Fonds social européen, soit 50 % du montant.

Les cours à la télé de Sciences Po Aix

Le projet porte bien son nom : Sciences Po Aix TV. L’objectif y est clair, pouvoir regarder les cours de l’Institut d’études politiques depuis chez soi, sur un écran, “en se rapprochant au maximum d’une situation normale”, explique le descriptif du projet.

Il s’agit de mettre sur pied un véritable service de retransmission des cours en direct à l’aide d’outils de streaming et de vidéo-conférence. Il a été décidé à la suite de la crise sanitaire qui a obligé les élèves de l’Institut d’études politiques (IEP), à l’instar des autres étudiants français et européens, à rester chez eux et à suivre tant bien que mal les cours à distance.

Au-delà du simple objectif de faire cours à distance comme s’ils étaient en présentiel, l’établissement universitaire a pour ambition de créer une “véritable offre de formation à distance” avec des innovations pédagogiques basées sur l’outil numérique.

Ainsi, le projet a permis l’installation de la plateforme de streaming Panopto ainsi que l’achat de licence du logiciel Zoom pour les vidéo-conférences. En parallèle, des salles de l’établissement bénéficient de la mise en service d’outils de captation vidéo et sonore. Et, bien évidemment, en anticipation d’une augmentation des flux de connexion, des serveurs plus puissants et des logiciels de sécurisation des données et des contenus font partie du projet.

L’ensemble se chiffre à 768 875 euros avec une prise en charge de 384 437 euros par les fonds européens, soit 50 % de la somme.

Enseignement hybride à Aix-Marseille

L’université Aix-Marseille, basée dans la citée phocéenne, mise quant à elle sur l’adaptabilité de l’enseignement. Après la crise du Covid, elle souhaite proposer ses cours à la fois en présentiel et à distance, avec également un objectif d’inclusion des nouveaux arrivants à l’université pour les accompagner dans l’utilisation des outils numériques mais aussi les étudiants dits en “fracture numérique” accueillis dans l’établissement.

C’est tout l’enjeu du projet “Hy Dream” qui repose sur 3 actions. Tout d’abord, il s’agit d’équiper 202 salles en outils de captation audio et sonore. Ensuite, l’acquisition de la plateforme Zoom pour les cours à distance, ainsi qu’une amélioration des capacités de stockages pour pallier l’augmentation du trafic. Enfin, les investissements se concentrent également sur le soutien humain au développement de ce nouvel enseignement hybride, à savoir au niveau pédagogique mais également sur le plan technique.

La somme déboursée pour ces investissement atteint 2 288 092 euros, dont, là-encore, 50 % sont pris en charge par le FSE via l’initiative d’investissement en réaction au coronavirus (CRII), soit 1 144 046 euros.

Des contenus numériques innovants à l’université de Toulon

A Toulon également, le renforcement de l’enseignement à distance est une priorité. Ainsi, l’université a lancé l’opération “Flexibilité, Remédiation et réussite par l’Audiovisuel, le Numérique et l’Hybridation” (FRANHy).

Les objectifs de ce projet sont axés sur la réussite des étudiants à travers les nouveaux outils numériques. Il s’agit ainsi d’élargir l’accès à la qualification, d’élever le niveau des formations et de proposer des parcours de formation hybrides (présentiel/distanciel).

Pour cela, l’université réalise des ressources pédagogiques hybrides pour la formation professionnelle et pour le DU étudiant-entrepreneur, le renforcement de la plateforme de production audiovisuelle Telomedia ainsi que la mise en service de matériel de captation sonore et vidéo. Le projet comprend enfin la mise en place d’un dispositif de formation à ces outils pour les premières années de licence et les étudiants en devenir de l’université.

Encore une fois, les fonds européen distribués par la Région Sud couvrent 50 % du projet, soit 688 264 euros sur 1 376 528 euros au total.

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Article cofinancé par l'UE, en partenariat avec l'ANCT

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