Une entrée en scène contestée
C’est ce que les Italiens appellent “una manovra di palazzo” (litt. “une manoeuvre de palais”), c’est-à-dire une décision à huis clos, à laquelle la population ne participe pas. Pour l’actuel Premier ministre, c’est également son “péché originel” aux yeux des Italiens : après avoir longtemps prêché la transparence et le respect des normes, Matteo Renzi prend le pouvoir sans passer par les urnes. Pour des millions d’Italiens c’est une raison suffisante pour nier le vote à l’ancien maire de Florence.
Trois mois de gouvernement et une présidence de l’UE à venir
Lors de la présidence de l’UE, pour laquelle le gouvernement de Rome prévoit un budget de 68 millions d’euros, trois priorités ont été définies. Tout d’abord, l’accent sera mis sur la croissance et sur l’emploi : “nous avons sauvé les Etats et les banques, aujourd’hui c’est le moment de sauver les citoyens et les familles” , a déclaré le premier ministre italien le 9 mai à Florence. Ensuite, l’Italie mettra en avant la question de la citoyenneté européenne et du droit d’asile dans l’UE : “la Méditerranée est une frontière européenne ou italienne ?” , a demandé M. Renzi. Enfin, le gouvernement italien travaillera pour que l’UE signe davantage de partenariats commerciaux, comme le TTIP avec les Etats-Unis dont les négociations viennent de reprendre.