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Un grand débat public pour comprendre l’enjeu des élections européennes

La campagne pour le renouvellement du Parlement européen se termine. Pour aider les citoyens à y voir plus clair à quelques jours du scrutin, un grand débat public a été organisé, mercredi 3 juin, à la Mutualité par Notre Europe, Europanova, le Mouvement européen France, France 24, RFI et les partenaires du projet Votons l’Europe. L’occasion de voir débattre les représentants des grandes familles politiques européennes sur leurs programmes et l’avenir de l’Union européenne.

Animé par Jean Quatremer, ce débat a réuni Pierre Lequiller, ancien Vice-président du Parti Populaire Européen, Harlem Désir,Vice-président du Parti Socialiste Européen, Philippe Lamberts, Porte-parole du Parti Vert Européen, Annemie Neyts-Uyttebroeck, présidente du Parti Européen des Libéraux Démocrates et Réformateurs ainsi que Bernard Lehideux, membre du Parti Démocrate Européen. Touteleurope.fr revient sur les positions et les propositions phares des invités

Quelle Europe institutionnelle après les élections européennes ?

  • Harlem Désir (PSE) : “Je suis fédéraliste” . Pour la tête de liste socialiste en Ile-de-France, l’Europe fédérale est un objectif. Interpellé par M. Quatremer sur l’idée d’ “Etats-Unis d’Europe” défendue par Ségolène Royal, le responsable socialiste se prononce ainsi pour un “Parlement de reconquête du projet politique européen” .

  • Annemie Neyts (ADLE) : Pour l’eurodéputée belge, la priorité, c’est la poursuite de l’élargissement et non l’approfondissement de l’Union. On retrouve ici l’idée d’une “Europe-Monde” qui s”étendrait naturellement jusqu’à la Turquie mais qui engloberait également à moyen-terme les anciens pays du bloc soviétique.

  • Philippe Lamberts (Verts européens) : Le responsable écologiste a critiqué l’attitude “égoïste” des responsables nationaux pendant la crise économique et financière. Selon lui, seul le niveau européen peut répondre efficacement aux défis du XXIe siècle.

  • Bernard Lehideux (ADLE) : “Nous voulons que l’Union européenne ait un numéro de téléphone et un visage” . Le responsable démocrate a ainsi mis en avant la nécessité de doter l’Union d’une présidence européenne stable et forte.

  • Pierre Lequiller (PPE) : Le président de la commission chargée des affaires européennes à l’Assemblée Nationale est un européen convaincu. Se prononçant pour une Europe politique, une préférence communautaire et une Europe qui existe sur la scène internationale, M. Lequiller a mis en avant le bilan positif de la présidence française.


Jean Quatremer a relevé tout de même le décalage permanent entre les déclarations orales des responsables politiques et leurs mises en oeuvre réelles : “Tout le monde veut l’Europe politique mais on met le pied sur le frein dès qu’il s’agit de lâcher un peu de pouvoir” s’est agacé le journaliste de Libération.

Comprendre la spécificité du Parlement européen

Interpellés au cours du débat sur la question d’un budget européen, tous les intervenants ont acquiescé sur le principe de doter l’Union de ressources fiscales propres. Mais un tel consensus ne trouve que peu d’écho dans la réalité des affaires européennes. La plupart des pays, les “grands” en particulier, refusent une telle optique.

La question des frontières

Deux approches différentes de la notion de “frontières” ont été exposées :

Pour le conservateur Pierre Lequiller, elles sont géographiques. La Turquie étant située principalent en Asie, elle ne peut donc rejoindre l’Union.

Pour la libérale Annemie Neyts, elles ne peuvent, au contraire, résulter que d’une décision politique.

A la fin du débat, l’idée d’une avant-garde européenne a été avancée par un participant. Les quatre principales forces politiques du Parlement envisagent tous une telle alternative pour faire avancer l’Union plus vite dans certains domaines. Le traité de Lisbonne faciliterait d’ailleurs le recours à ces coopérations renforcées.

Finalement, ce débat fut l’occasion de saisir ce qu’est le quotidien du Parlement européen. Des désaccords, des échanges vifs mais en même temps, une volonté de faire avancer et non de bloquer les dossiers.

L’ “Europarlement” est une assemblée qui échappe à la logique polarisée de la vie politique française ou britannique. Et c’est “tant mieux” expliquait M. Lamberts. “Sans le mutlipartisme européen, l’écologie politique n’aurait jamais vu le jour” . Aujourd’hui, tout le monde parle de “révolution verte” .


En savoir plus :

Dossier spécial “Européennes 2009” - Touteleurope.fr
Notre Europe
Europanova
Mouvement Européen France







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