Marine Le Pen est accusée par le Parlement européen d’avoir détourné des fonds pour salarier deux de ses collaborateurs. Deux ans après le lancement de son enquête en 2014, l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) avait conclu que la rémunération de Catherine Griset, cheffe de cabinet au Front national (ex-Rassemblement national) de Mme Le Pen, et de son garde du corps Thierry Légier comme assistants parlementaires était indue. Il demandait à l’ancienne eurodéputée (2004-2017) de rembourser la somme de 339 000 euros.
Contestant ces accusations, celle-ci s’était vue prélever 50 % de son indemnité d’élue et de ses indemnités journalières, ainsi que l’intégralité de ses frais généraux à partir de février 2017, avant qu’elle ne quitte le Parlement européen pour l’Assemblée nationale quatre mois plus tard. Des saisies qui ont tout juste couvert les intérêts de retard de sa créance.
Sollicitée par l’Olaf en décembre 2022, la Commission européenne s’apprêtait en juillet 2023 à procéder à un “recouvrement forcé” des 326 401 euros restants “sur base d’une décision exécutoire”, selon les informations révélées par Mediapart. C’est pourquoi Mme Le Pen a fait savoir à l’exécutif européen qu’elle règlerait cette somme.
Dans une autre affaire, l’ancienne députée européenne est accusée par l’Olaf d’avoir détourné une partie des frais dévolus aux groupes politiques dans le cadre de leur mandat. Le Parlement européen lui réclame le remboursement de 136 993,99 euros.