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[Revue de presse] Rien n’est encore gagné pour Jean-Claude Juncker, candidat PPE à la présidence de la Commission

Jean-Claude Juncker, l’ancien ministre luxembourgeois, a été choisi vendredi lors d’un sommet à Dublin comme candidat des conservateurs européens (Parti populaire européen - PPE) pour succéder au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Suite à sa victoire (382 voix contre 245 pour son adversaire français Michel Barnier), la presse fait un bilan partagé de ce “score sans panache” [Les Echos].

Jean-Claude Juncker Angela Merkel et Martin Schulz

La journaliste Anne Bauer dresse un portrait de Jean-Claude Juncker en revenant sur son engagement européen de longue date (il a participé pendant 18 ans aux travaux du Conseil européen et a été à la tête de l’Eurogroupe pendant 8 ans) [Les Echos]. Une qualité également soulignée par Martin Schultz, candidat des socialistes à la présidence de la Commission : “Félicitations. Comme moi, Jean-Claude est un eurodéputé dévoué, nous débattrons de l’avenir de l’Europe de façon constructive” [Les Echos].

Mais cette nomination est sans compter l’appui d’Angela Merkel qui “a réussi à imposer son candidat comme tête de liste des conservateurs” explique Jean Quatremer [Libération], qui ajoute que “la victoire de Jean-Claude Juncker est moins éclatante que ne l’espéraient ses soutiens allemands” . C’est également ce que souligne La Tribune, qui parle d’un “choix issu de la volonté de Berlin” . Libération va même jusqu’à qualifier ce résultat d’un “ ‘House of Cards’ bruxellois” [Libération].

La déception ressentie vient peut-être du fait que le Luxembourgeois peine à s’affirmer comme un candidat qui apportera un changement à l’UE. “Personne ne met d’ailleurs en doute sa foi européenne, mais plutôt sa capacité à incarner un renouveau” indique Anne Bauer [Les Echos]. L’ancien Premier ministre luxembourgeois doit donc mener un combat contre lui-même pour effacer son étiquette d’ “homme du passé” [Le Figaro]. Mediapart adopte une position radicale contre sa nomination, une “erreur de casting de la droite européenne” . Le quotidien se justifie en décryptant le choix conservateur comme une “consécration idéologique en Europe de la défense des privilèges financiers des classes aisées” [Mediapart].

Si la candidature séduit peu le PPE lui-même, il en va de même pour les autres partis qui vont nouer des alliances après les élections de mai pour former une majorité qui choisira le successeur de José Manuel Barroso. Yannick Jadot, candidat sortant du parti Vert, s’est ainsi exprimé sur Tweeter : “Juncker, grand défenseur des paradis fiscaux, tête de liste du PPE pour Européennes. Son slogan : ‘l’Europe en pire !’ ” [Libération].

Peu convaincus par la vision du futur de l’Europe de M. Juncker, certains se laissent à croire à une candidature de dernière minute d’une autre personnalité conservatrice : Christine Lagarde [L’Opinion], même si celle-ci n’a jamais laissé entendre cette idée.

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