530 des 644 parlementaires ayant pris part au vote estiment que “le projet ne reflète pas les priorités et les préoccupations que le Parlement a exprimées” [Libération/AFP]. Ils demandent notamment de pouvoir réviser le cadre financier pluriannuel en cours d’exercice et pressent la Commission et le Conseil de créer des ressources propres pour l’UE, en majorité dépendante des contributions nationales. L’augmentation de ses ressources permettrait, pour Benoît Vitkine du Monde, d’éviter “les marchandages entre Etats et de doter l’UE d’une souveraineté budgétaire” .
Dès l’annonce du résultat, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a évoqué “un grand jour pour la démocratie européenne” , l’institution s’étant opposée fermement à “un cadre financier susceptible de mener le budget de l’UE dans un déficit structurel” [NouvelObs]. Cependant, la Tribune souligne que la résolution votée par le Parlement ne conteste pas les plafonds des dépenses, soit “960 milliards d’euros en crédits d’engagement et 908,4 milliards en crédits de paiement” .
François, un pape “normal” ?
Fumée blanche, tonnerre d’applaudissements, larmes parfois, hier soir à Rome, les cardinaux réunis en conclave ont élu le successeur de Benoît XVI, l’Argentin Jorge Mario Bergoglio, 76 ans. 266e pape de l’Eglise catholique, François devient le premier latino-américain à occuper le Saint-Siège.
A peine élu, le nouvel Evêque de Rome fait la “Une” de la presse internationale, qui dresse un portrait en demi-teinte du pontife.
Le quotidien argentin La Nacion rapporte sous forme d’anecdote que le jour même de sa consécration par le pape Jean-Paul II le 21 février 2001, Jorge Mario Bergoglio, alors à Rome, aurait émis le souhait de se rendre au Saint-Siège “en marchant” [Le Monde]. Dans le même registre, le journal italien La Stampa parle d’un homme rebuté par “la mondanité spirituelle” . Toujours à l’occasion de sa consécration en 2001, le nouveau pontife a appelé les fidèles argentins à de pas se rendre à Rome pour la cérémonie mais de faire don de leurs économies destinées au voyage aux pauvres. Plus atypique encore, Il Messaggero lève le voile sur la jeunesse du pape, son job d’étudiant (videur de boîte de nuit), sa petite amie… Supporteur du club de foot de San Lorenzo (Buenos Aires) selon le Huffington Post, Jorge Mario Bergoglio se fond dans les passions les plus banales des Argentins [Slate].
Si la presse multiplie les gages de normalité et de simplicité du nouveau pape, elle n’en oublie pas pour autant de faire la part belle au passé polémique du nouveau chef de l’Eglise catholique. Le Figaro revient sur la dictature argentine (1976-1983) en évoquant “son rôle trouble” en tant que supérieur provincial des jésuites de Buenos Aires. D’après le quotidien, ses opposants l’accuseraient “de ne pas s’être assez opposé à la répression et même d’avoir livré à la junte deux curés qui ont survécu et témoigné” . Jorge Mario Bergoglio continue de nier ces accusations.
Le Conseil européen face à l’impopularité et l’échec des politiques d’austérité
“Un sommet ennuyeux n’est pas une mauvaise chose” . Les mots prononcés, de l’aveu d’un diplomate, par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sont lourds de sens. Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour trouver des moyens de relancer la croissance, “tout en poursuivant l’assainissement des finances publiques nationales” [Libération/AFP]. Le Nouvel Observateur souligne l’opposition probable qui devrait se tenir durant les négociations entre défenseurs de l’austérité et partisans d’un assouplissement des efforts budgétaires. Parmi eux, la France, qui souhaite obtenir un délai supplémentaire pour atteindre les 3% de déficit public, ne devrait pas proposer de solutions révolutionnaires, mais au contraire, selon Les Echos, appeler à “une stratégie économique équilibrée et intelligente pour l’ajustement budgétaire” . L’Allemagne, de son côté, devrait promouvoir la continuation des réformes et la poursuite des politiques de rigueur budgétaire.
A l’appel de plusieurs syndicats européens, des milliers de manifestants sont attendus en parallèle cet après-midi dans “le Parc du Cinquantenaire” , situé à proximité du bâtiment du Conseil, afin de protester contre les mesures d’austérité. L’AFP rapporte notamment les propos tenus par la Confédération européenne des syndicats, qui appelle à “un changement de cap” : “L’UE a besoin de politiques audacieuses soutenues par un budget en faveur de la relance, d’investissements et de création d’emplois durables” .
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