“La mort d’Oussama Ben Laden est ‘un résultat majeur’ dans la lutte antiterroriste, qui rend le monde ‘plus sûr’, ont estimé dans un communiqué les présidents de l’Union européenne Herman Van Rompuy et de la Commission européenne José Manuel Barroso” [AFP]. Il s’agit, d’après eux, d’un “accomplissement de nos efforts dans la lutte contre le terrorisme” , ajoutant que “l’Union européenne continue de se tenir aux côtés des Etats-Unis, de [ses] partenaires internationaux, et de [ses] amis dans le monde arabe, pour lutter contre le terrorisme mondial” [Euractiv.fr].
Néanmoins, Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, citée par Fenêtre sur l’Europe, appelle à la vigilance “pour complètement démanteler le réseau d’Al-Qaida, car la menace d’une action de représailles est sérieuse” .
Cette opinion est partagée par le coordinateur de la politique antiterroriste de l’Union européenne, Gilles de Kerchove, interviewé par Le Monde. Selon lui, “l’impact symbolique de la disparition d’Oussama Ben Laden va très probablement inspirer des individus et des groupes affiliés à la mouvance djihadiste durant quelques temps” . On redoute surtout des actes de vengeance individuels, pour lesquels divers appels ont été lancés sur le web. “La plupart des Etats devraient donc renforcer le niveau de leurs mesures de sécurité” [Le Monde].
Martin Schulz, le chef de file du groupe des sociaux-démocrates au Parlement européen, appelle lui aussi à la prudence : “Al-Qaida n’est pas une organisation centralisée mais un réseau de groupes indépendants. Je crains que la menace n’ait aucunement diminué” [Euractiv.fr]
Le Parti populaire européen (PPE), par la voix de Joseph Daul a, à l’inverse, préféré exprimer sa satisfaction : d’après lui, “la mort de Ben Laden marque le début de bonnes nouvelles pour l’ensemble de la communauté internationale” , un sentiment partagé par le leader des démocrates et libéraux (ADLE) Guy Verhofstad qui espère que la mort du chef islamiste sonne “la fin d’une décennie de terreur” [Euractiv.fr].
Les Etats membres préfèrent également exprimer leur satisfaction. Pour Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, “c’est une victoire de toutes les démocraties qui se battent contre ce fléau abominable qu’est le terrorisme” . Son homologue italien, Franco Frattini parle quant à lui d’ “une victoire du bien contre le mal, de la justice contre la cruauté, tandis que le Premier ministre britannique David Cameron se félicite d’ “un grand succès” [Fenêtre sur l’Europe].
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