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[Revue de presse] Deux femmes au cœur du pouvoir européen

Après de longues tractations, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont mis d’accord mardi 2 juillet sur la répartition des postes clés dans les institutions européennes. Pour la première fois, le casting vise la parité avec deux femmes : l’Allemande Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et la Française Christine Lagarde à la Banque centrale européenne. Ce que n’a pas manqué de souligner et de saluer la presse. De leur côté, les eurodéputés ont élu l’Italien David Sassoli (S&D) à la présidence du Parlement européen.

L'Allemande Ursula von der Leyen, choisie pour présider la Commission européenne mardi 2 juillet par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE - Crédits : Raul Mee / Flickr
L’Allemande Ursula von der Leyen, choisie pour présider la Commission européenne mardi 2 juillet par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE - Crédits : Raul Mee / Flickr 

La parité pour les “top jobs” européens

Union européenne : l’heure des femmes” , titre Libération. Le 2 juillet, les chefs d’Etat et de gouvernement ont proposé que l’Allemande Ursula von der Leyen (CDU) prenne la tête de la Commission européenne et que la Française Christine Lagarde (droite) obtienne la présidence de la Banque centrale. Le Belge Charles Michel (libéral) est nommé au Conseil européen, tandis que l’Espagnol Josep Borrell (social-démocrate) pourrait devenir le nouveau haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères. Un “casting final remarquable à plusieurs égards : pour la première fois de l’histoire communautaire, la Commission et la Banque centrale européenne (BCE) seront dirigées par des femmes, cette dernière étant quasiment un club réservé aux hommes” , souligne le quotidien.

Le président sortant du Conseil européen s’est ainsi félicité d’un “parfait équilibre entre les sexes” dans ces nominations [Le Figaro avec l’AFP].

Un compromis européen qualifié de “sortie par le haut” par l’éditorialiste des Echos Dominique Seux, après l’échec répété des dirigeants européens à s’entendre, jusque-là, sur la nouvelle répartition de ces postes clés.

Des profils variés

Mais qui sont ces quatre hommes et femmes amenés à incarner - sous réserve d’approbation par le Parlement européen en ce qui concerne Mme von der Leyen et M. Borrell - l’UE pendant les prochaines années ?

Ursula von der Leyen, 60 ans, “proche de la chancelière Angela Merkel, dont elle fut un temps désignée comme la dauphine potentielle, est francophile, appréciée par Paris, notamment en raison d’une bonne coopération sur les questions de défense franco-allemande” . Cependant, “son bilan au ministère de la Défense, qu’elle occupe depuis près de six ans, est controversé” [L’Express avec l’AFP].

Médecin de formation et mère de sept enfants, “dans un pays où il reste difficile pour une femme de concilier carrière professionnelle et enfants, elle fit régulièrement la Une des magazines avec eux au point d’être accusée d’instrumentaliser son clan” , rapporte par ailleurs L’Obs.

Celui qui prendra la tête du Conseil européen le 1er décembre, Charles Michel, “actuel Premier ministre belge de 43 ans, est un libéral francophone, qui a rapidement gravi les échelons, après une arrivée précoce en politique dans l’ombre de son père, l’ex-commissaire européen Louis Michel” , indique L’Express avec l’AFP.

Quant au potentiel futur chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, président du Parlement européen de 2004 à 2007, il est à 72 ans “un Catalan fermement anti-indépendantiste” , décrit l’hebdomadaire. Connu pour son franc-parler, M. Borrell “a été très actif ces derniers mois sur le dossier vénézuélien et s’est montré régulièrement critique de l’administration Trump” .

Christine Lagarde enfin, âgée de 63 ans, exerçant initialement la profession d’avocate, ministre sous Nicolas Sarkozy, est l’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Mme Lagarde serait appréciée “depuis longtemps” par la chancelière Angela Merkel [Le Monde]. “La choisir, c’est choisir une libérale qui a vu de près la crise de la zone euro, le sauvetage de la Grèce mais aussi une cinquantaine de plans d’aide à des pays en difficulté dans le monde entier” [Les Echos].

Des nominations loin de faire l’unanimité en France

Dans l’Hexagone, en dehors du camp macroniste, ces nominations sont loin de faire l’unanimité.

En dépit du social-démocrate Josep Borrell aux Affaires étrangères, le “PS a condamné l’accord de Bruxelles qui, selon son patron Olivier Faure, ‘tourne le dos à tout espoir de changement social et écologique’ ” [LCI]. Pour les eurodéputés de la France insoumise (LFI), cités par la chaîne d’informations, ces nominations sont une “défaite pour les peuples européens, le climat et la lutte contre les inégalités” . Enfin, le Rassemblement national a dénoncé de “petits accords entre amis pour les postes clés” .

En revanche, chez Les Républicains, “le casting des ‘top jobs’ ” , lequel comporte deux personnalités issues de la droite, est “apprécié” , lit-on dans Le Figaro.

Au cours d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen, Donald Tusk a fait savoir que les chefs d’Etat et de gouvernement espéraient que les députés européens élisent un socialiste (S&D) à la tête du Parlement européen ce mercredi 3 juillet pour un premier mandat. Puis un membre de la droite conservatrice (PPE) dans deux ans et demi, pour la seconde partie de la législature [Franceinfo avec Reuters].

C’est chose faite avec l’élection, ce mercredi 3 juillet, de l’Italien David Sassoli (S&D) à la présidence de l’hémicycle européen.

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