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[Revue de presse] Conseil de l’Union européenne : une présidence allemande sous le signe de l’espoir

Ce mercredi 1er juillet, l’Allemagne succède à la Croatie pour assurer la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne jusqu’au 31 décembre. Face aux crises que traverse le continent, la chancelière allemande Angela Merkel est très attendue.

Pour marquer le début de la présidence allemande du Conseil de l'Union européenne, la porte de Brandebourg à Berlin s'est illuminée le soir du 30 juin aux couleurs de l'Europe
Pour marquer le début de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne, la porte de Brandebourg à Berlin s’est illuminée le soir du 30 juin aux couleurs de l’Europe - Crédits : @EU2020DE / Twitter

Après la Croatie, c’est au tour de l’Allemagne de prendre la tête du Conseil des ministres de l’Union européenne. Inaugurée ce mercredi 1er juillet pour six mois, alors que l’Europe traverse une crise sanitaire et économique sans précédent, “rarement une présidence européenne n’a cristallisé autant d’attentes” , écrivent les Echos.

Du Green Deal de la Commission européenne au plan de relance, du Brexit à la question migratoire en passant par les relations avec la Chine et les États-Unis, les chantiers ne manqueront pas d’ici au 31 décembre” , énumère Ouest-France. Les chantiers sont “herculéens” , confirment les Echos. “La tâche à laquelle l’Allemagne est confrontée est gigantesque par sa taille et sa complexité” , complète enfin le Financial Times.

L’Allemagne aux manettes

Toutefois, “avoir l’Allemagne aux manettes dans un moment si délicat, c’est […] décisif si on veut trouver un accord à Vingt-Sept sur le plan de relance” , estime par exemple un diplomate français [Ouest-France]. Même constat outre-Rhin pour Die Zeit, qui juge que “sans l’Allemagne, on ne peut presque rien faire dans l’UE”. Le média souligne le poids politique et économique du pays qui, depuis longtemps, lui donne “l’autorité nécessaire” pour “prendre l’initiative de réformes majeures” et “aborder les questions sensibles pendant sa présidence”.

D’autant qu’à sa tête, Angela Merkel connaît parfaitement les rouages de la politique. Ses 15 ans de mandat de chancelière lui ont permis d’apprendre “des précédentes crises, et des erreurs qu’elle a pu commettre” , soulignent Les Echos. “Elle a vu s’accumuler blessures et incompréhensions entre le nord et le sud de l’Europe. Elle sait qu’un renforcement des distorsions économiques entre les deux géographies menacerait le projet européen” , poursuit le média.

C’est une bonne chose d’avoir une présidence expérimentée, et une chancelière expérimentée, en position d’être à l’écoute de tous” , renchérit l’eurodéputée LREM Nathalie Loiseau dans Les Echos. Sans compter l’impact de son retour en grâce auprès de l’opinion publique : son “habileté à gérer la pandémie a considérablement renforcé son autorité, tant sur le plan intérieur qu’à l’étranger” .

Entrer dans l’histoire

Une aura qu’elle a déjà mis à profit : “Cela lui a permis de prendre des risques politiques qui, il y a seulement un an, auraient semblé impensables” , estime le Financial Times. Ainsi le projet de relance franco-allemand du 18 mai, partiellement repris dans les propositions de la Commission, repose-t-il sur un “endettement commun” des pays européens, un concept “longtemps inacceptable” pour Berlin [Les Echos].

A un an de son départ de la chancellerie, Angela Merkel pourrait profiter de cette présidence pour “corriger l’image qui lui colle à la peau depuis la crise financière” et améliorer son bilan européen, selon Ouest-France. “La chancelière dispose d’une chance unique d’entrer définitivement dans l’histoire européenne et d’effacer la mauvaise image laissée par son orthodoxie budgétaire lors de la crise grecque de 2011″ , renchérit Challenges.

A l’époque, son gouvernement s’était en effet opposé à l’idée de “faire payer les contribuables allemands pour sauver, sans contrepartie, des Grecs accusés d’avoir creusé leur propre tombe” ce qui avait conduit à imposer “un plan de restructuration drastique à Athènes” , rappelle La Croix. Longtemps surnommée “Madame Non” , devant “sa tiédeur à l’égard de l’UE, [elle] tient là l’occasion de laisser une autre trace” , concluent Les Echos.

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