La proposition de directive, dont le rapporteur était la députée française Véronique Mathieu (PPE), vise à faciliter l’immigration économique légale répondant aux besoins du marché du travail européen. L’objectif est de simplifier les exigences administratives pour les ressortissants de pays tiers en leur permettant d’obtenir un travail et un permis de séjour en une seule procédure à un “guichet unique” et d’accorder un ensemble de droits pour les immigrés légaux résidant et travaillant légalement dans l’UE. Le but est “d’effacer les différences entre les législations nationales” a déclaré avant le vote Véronique Mathieu.
La Néerlandaise Ria Oomen-Ruijten (PPE) avait pourtant contre-argumenté selon lequel les droits de ceux exclus par la directive (travailleurs saisonniers, travailleurs détachés à l’intérieur d’un groupe et réfugiés) “sont décrits dans d’autres directives communautaires” . Cela n’a pas suffit et le texte a été rejeté par 350 voix contre 306 (25 abstentions).
Véronique Mathieu a dénoncé sur Europe 1 l’attitude des élus libéraux (ADLE) qui “n’ont pas tenu les accords conclus” . En fait, en raison d’un amendement adopté durant les débats concernant la possibilité pour les Etats membres de demander des documents supplémentaires en matière de résidence, le groupe libéral a décidé de voter contre le résultat final du texte.
Le projet de loi sera donc de nouveau examiné par la commission des libertés civiles et par la commission de l’emploi. En attendant, les plus heureux de ce rejet du texte sont les membres du groupe Europe de la liberté et de la démocratie (ELD), ainsi que les non-inscrits. Ceux-ci sont de toutes les manières hostiles à toute gestion au niveau européen de l’entrée des étrangers dans l’UE.
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