Lors des élections européennes, le territoire français est découpé en huit circonscriptions interrégionales : Nord-Ouest | Ouest | Est | Sud-Ouest | Sud-Est | Massif Central-Centre | Île de France | Outre-mer.
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Dans le Nord-Ouest, le Front national réalise son score le plus élevé des huit circonscriptions françaises avec 33,61% des votes et remporte ainsi la moitié des dix sièges (contre un seul en 2009). Perdant son pari de doubler le FN, l’UMP parvient à envoyer Jérôme Lavrilleux et Tokia Saïfi (quatrième réélection). L’UDI-MoDem réussit à garder son siège remporté en 2009, avec la réélection de Dominique Riquet (alors élu UMP). Le PS subi une déconvenue et perd un siège, tandis que les Verts se maintiennent et que le Front de gauche perd son eurodéputé sortant Jacky Hénin.
Parmi les neuf postes d’eurodéputés attribués à cette circonscription, le FN prend également l’avantage avec quatre sièges et envoie au Parlement le vice-président du parti, Florian Philippot. L’UMP perd six points par rapport à 2009 mais ne perd qu’un siège, réussissant à reconduire l’eurodéputé sortant Arnaud Danjean. Le Parti socialiste sauve la mise en n’obtenant qu’un siège grâce aux 12,6% de voix récoltées et envoie donc sa tête de liste Edouard Martin. L’UDI-MoDem maintient son score de 2009 et parvient à obtenir un siège qu’occupera la sortante Nathalie Griesbeck. Europe Ecologie Les Verts essuie un revers important ici alors que les 6,20% des votes ne leur permettent pas d’obtenir de siège, tout comme le Front de gauche (5,20%). A noter, la défaite de deux eurodéputées sortantes parmi les députés les plus assidus au Parlement européen : Sandrine Bélier (VERT/ALE) et Catherine Trautmann (S&D).
Le Sud-Est, deuxième circonscription la plus importante en termes de sièges derrière l’Ile-de-France (13), est dominé par la droite. L’UMP (22,40%) envoie au Parlement européen trois eurodéputés dont deux sortants. Le Front national, arrivé en tête (28,18%), remporte quant à lui cinq sièges (contre un seul en 2009) et reconduit ainsi Jean-Marie Le Pen. EELV subit un recul net en n’obtenant qu’un siège qui sera occupé par Michèle Rivasi, sortante. Le Front de gauche voit Marie-Christine Vergiat reconduite avec 5,96%. Le PS conserve ses deux sièges avec toutefois trois points de moins qu’en 2009. Les centristes se maintiennent également et seront représentés par Sylvie Goulard, eurodéputée élue en 2009 dans l’Ouest.
Relativement peu concentrés, les résultats de cette circonscription permettent au Front de gauche, à EELV, au Parti Socialiste, à l’UDI-MoDem ainsi qu’au PS-PRG de remporter chacun un siège. Un changement à la baisse pour EELV et le PS qui en avaient obtenus deux en 2009. EELV réalise pourtant son meilleur score parmi les circonscriptions (11,48%). Michèle Alliot-Marie et le sortant Franck Proust sont élus sur la liste UMP (18,51%), devancés par le FN (24,71%) qui n’avaient alors jusque-là pas d’élus dans cette circonscription.
Dans la circonscription Ouest, l’UMP est le parti arrivé en tête, avec 19,63% des voix. Les candidats Alain Cadec, Elisabeth Morin-Chartier et Marc Joulaud sont élus. Suit le PS qui reconduit Isabelle Thomas et élit Emmanuel Maurel. EELV, qui réalise son deuxième meilleur score en France (10,35%) arrive en quatrième position en n’obtenant cependant qu’un siège, celui de Yannick Jadot, député sortant. Pour l’UDI-MoDem, le président du Conseil général de la Mayenne Jean Arthuis prend la succession de Sylvie Goulard, élue pour cette législature dans le Sud-Est. Le Front national réalise également un bon score, arrivant en 2e position, lui octroyant ainsi deux sièges. Le second, occupé par Joëlle Bergeron, a fait l’objet d’un conflit. Le Front national ayant voulu écarter l’eurodéputée nouvellement élue, cette dernière a pris ses distances vis-à-vis du parti, refusant de démissionner et intégrant donc le Parlement européen « sans étiquette ». Joëlle Bergeron s’est rapprochée du groupe souverainiste Europe Liberté Démocratie, auquel n’appartient pas le FN.
Dans cette petite circonscription représentant 5 sièges, EELV et le Front de gauche ne possèderont pas d’élus. L’UMP et le FN obtiennent l’un comme l’autre deux sièges étant donné leur résultat proche (respectivement 21,38% et 24,18%). Le PS, qui enregistre un de ses plus hauts scores (15,82%), obtient le siège restant qui sera occupé par Jean-Paul Denanot.
Parmi les quinze sièges à pouvoir dans cette circonscription la plus importante numériquement parlant, l’UMP arrive en tête du scrutin (21,77% contre 29,60% en 2009), remportant ainsi quatre sièges, tous désormais occupés par des eurodéputés sortants. Suit le FN qui remporte trois nouveaux sièges (aucun en 2009). Le PS (14,26%), trois sièges également, progresse un peu et remporte un siège de plus qu’en 2009, ce qui permet d’élire Christine Revault d’Allones, qui venait tout juste d’investir le Parlement, en plus de Pervenche Berès, sortante, et de Guillaume Balas. Marielle de Sarnez et Jean-Marie Cavada pour l’UDI-MoDem sont reconduits sans inquiétude en remportant 11,96% des voix, obtenant ainsi un siège de plus pour le centre. La défaite est sévère pour EELV qui perd la moitié de ses sièges par rapport à 2009. Les 6,47% obtenus par le Front de gauche lui assurent la reconduction de Patrick Le Hyaric.
En Outre-Mer, marqué par un fort taux d’abstention, l’UMP se maintient largement (26,69%) et reconduit l’eurodéputé sortant Maurice Ponga. Le PS (19,32%), au coude-à-coude avec les divers gauches (18,24%), obtient un siège, tout comme ces derniers avec le maintien de Younous Omarjee.