Deux mois presque jour pour jour après son incarcération, l’eurodéputé belge Marc Tarabella doit quitter dans les prochaines heures la prison de Marche-en-Famenne, en Wallonie. Ce dernier sera placé en détention à domicile et sous bracelet électronique, a fait savoir la chambre des mises en accusation de Bruxelles mardi 11 avril. “Nous venons d’apprendre avec soulagement la sortie de prison imminente de Marc Tarabella”, a pour sa part indiqué son avocat Me Töller.
L’eurodéputé avait été inculpé le 10 février dernier, quelques jours après la levée de son immunité par ses collègues, pour “corruption”, “blanchiment d’argent” et “appartenance à une organisation criminelle”. Suspendu du groupe socialiste au Parlement européen, il est accusé d’avoir reçu de l’argent du Qatar pour influencer les décisions de l’institution.
Principal suspect dans le scandale dit du Qatargate, l’ancien eurodéputé Antonio Panzeri affirme avoir remis à Marc Tarabella environ 140 000 euros. “Rappelons que Marc Tarabella a toujours plaidé son innocence ; il a également toujours dit ne rien avoir à se reprocher et ne jamais avoir reçu d’argent ou de cadeaux en échange de ses opinions”, rétorque toutefois son avocat.
Également accusée dans l’affaire du Qatargate, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Éva Kaïlí reste en prison, quatre mois après sa mise en détention.