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Chaque année, les groupes politiques du Parlement européen et les eurodéputés peuvent désigner des candidats qui ont accomplie une action exceptionnelle dans le domaine de la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Le lauréat est ensuite choisi par les chefs des groupes politiques du Parlement européen et son président - actuellement l’Allemand Martin Schulz. Le Dr Mukwege, dont le nom a été plusieurs fois avancé pour le prix Nobel de la paix, était soutenu par les socialistes et les libéraux au sein du Parlement européen. Doté de 50 000 euros, le prix sera remis solennellement le 26 novembre à Strasbourg.
Denis Mukwege, 59 ans, s’est distingué par son aide aux femmes violées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), victimes de groupes armés qui sévissent dans le pays depuis une vingtaine d’années. Il est connu pour avoir fondé l’hôpital et la fondation de Panzi, situé dans la ville de Bukavu, dans le Sud-Kivu. Il a suivi ses études en France, à Angers, et a fait le choix de retourner dans son pays et d’y rester, malgré les violences. Le 25 octobre 2012, il a échappé à une tentative d’assassinat au cours de laquelle un de ses domestiques a été tué.
Le lauréat était en lice avec le mouvement Euromaïdan, au centre de la contestation pro-occidentale en Ukraine, qui était soutenu par une cinquantaine de députés et Leyla Yunus, une militante des droits de l’Homme emprisonnée en Azerbaïdjan. Martin Schulz a indiqué que le Parlement européen enverrait une délégation en Azerbaïdjan pour rencontrer et soutenir Leyla Yunus. En 2013, c’est la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai qui avait été choisie pour son combat en faveur du droit à l’éducation.
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