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La crise financière, invitée d’honneur du Conseil européen d’octobre

Réunis les 15 et 16 octobre à Bruxelles, les chefs d’Etat ou de gouvernement des 27 Etats membres de l’Union européenne ont abordé divers dossiers portés par la Présidence française de l’UE, dont le paquet “énergie-climat” et le Pacte européen sur l’immigration et l’asile. Cependant, dans la conjoncture actuelle, ce conseil se devait d’être dominé par la crise financière.

Conseil européen des 15 et 16 octobre : Nicolas Sarkozy plaide pour un “gouvernement économique de l’Europe”

Le Paquet “énergie-climat”

Cet ensemble de mesures se fixe quatre objectifs à l’horizon 2020 :

1. Augmenter de 20% l’efficacité énergétique de l’UE ;

2. Réduire de 20% les émissions de gaz à effets de serre, voire de 30% en cas d’accord international ;

3. atteindre une proportion de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l’UE ;

4. atteindre une proportion de 10% de biocarburants dans la consommation totale des véhicules dans l’UE.

Comme on pouvait s’y attendre, le Conseil européen des 15 et 16 octobre a été très largement dominé par la crise financière.

Avant-dernier rendez-vous des 27 chefs d’Etats ou de gouvernements dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne, cette réunion devait permettre à Nicolas Sarkozy de recueillir l’aval de ces partenaires, ou du moins d’avancer dans les débats avec eux sur plusieurs dossiers prioritaires de cette présidence.

Comme l’ordre du jour le prévoyait, le Conseil a effectivement validé le Pacte européen sur l’immigration et l’asile tel qu’adopté le 25 septembre par les ministres européens chargés de l’Immigration.

De même, les 27 ont poursuivi leurs discussions autour du paquet “énergie-climat” en confirmant leur souhait de parvenir à un accord lors du Conseil de décembre, conformément au souhait de la France qui cloturera alors sa Présidence de l’UE.

Autre point à l’ordre du jour et qui figure dans les conclusions du Conseil : l’adoption d’orientations concrètes à mettre en oeuvre dans les mois à venir pour améliorer la sécurité énergétique de l’Europe.

Dans le contexte de l’après “non” irlandais au traité de Lisbonne, le Premier ministre irlandais Brian Cowen a présenté son analyse du référendum aux membres du Conseil européen et au président du Parlement européen. Ceux-ci ont, sans surprise, reporté à la réunion du Conseil de décembre l’adoption d’un accord sur la marche à suivre.

Dans la foulée, la composition du Groupe de réflexion sur l’avenir de l’Union, présidé par M. Felipe Gonzalez a été approuvée.

Enfin, le Conseil européen a fait le point sur la mise en œuvre par la Russie de l’accord du 8 septembre et sur la situation en Géorgie ; thèmes qui seront abordés avec ce pays lors du prochain sommet UE-Russie, prévu le 14 novembre à Nice. Les 27 se sont également penchés sur les relations de l’UE avec ses voisins orientaux et ont demandé à la Commission de faire des propositions en novembre sur le partenariat oriental.

Un Conseil dominé par la crise financière

Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes

Au lendemain du Conseil européen , Jean-Pierre Jouyet est revenu, dans une conférence de presse, sur les décisions prises pour lutter contre la crise financière et sur le rôle de la PFUE dans la gestion de ce dossier




Les 27 ont confirmé les principes arrêtés par la réunion exceptionnelle de l’Eurogroupe du 12 octobre dernier, et la décision prise par les 15 pays membres de la zone euro d’agir de façon concertée.

Plusieurs décisions ont été prises, confirmant le souhait des Etats membres de coordonner leurs actions pour endiguer la crise.

Le Conseil a ainsi décidé de créer un mécanisme de “réaction rapide et coordonnée en cas d’urgence” , dont les modalités concrètes restent à définir.

Il souhaite “le renforcement du système de supervision des normes prudentielles” et “l’adoption de normes comptables reflétant la juste valeur des actifs” , et plus largement, rien de moins qu’une refondation du système financier international et une nouvelle gouvernance mondiale.

Dans cette perspective, le Président en exercice du Conseil européen, Nicolas Sarkozy, accompagné de celui de la Commission, Jose Manuel Barroso rencontrera dès la fin de cette semaine le Président des Etats-Unis.

Les 27 ont également établi un lien direct entre la crise financière actuelle et la récession qui menace et ont décidé de prendre toutes les “mesures nécessaires pour soutenir la croissance et l’emploi” .

Très volontariste, le président français a annoncé jeudi qu’il prendrait avant la fin de l’année des “initiatives” pour la coordination de la politique économique des 27 pays de l’UE en faveur de “l’émergence du gouvernement économique de l’Europe” . “J’ai plusieurs idées en la matière (mais) ce n’est pas le moment, ce n’est pas le lieu de les mettre sur la table” , a-t-il déclaré lors de la conférence de presse clôturant le sommet.

Il faudra cependant compter avec le Président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui a rejeté l’idée d’un “programme de relance généralisé” de l’économie en Europe.

Sources

Conseil européen - 15 et 16/10/08 - Présidence française de l’Union européenne
Sommet social tripartite : principaux résultats - 15/10/08 - Présidence française de l’Union européenne

En savoir plus

Crise financière : l’Europe prend les choses en main

Le paquet “énergie-climat”
Les priorités de la Présidence française

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