L’ancien président de la Diète nouveau président de la République polonaise
“Aujourd’hui, la démocratie l’a emporté. Il est important de ne pas fomenter de divisions, mais de bâtir un sens de l’unité” a déclaré le nouveau président de la Pologne.
Les résultats ne seront définitivement validés que dans la journée de lundi mais, après dépouillement des bulletins dans 95% des bureaux de vote, il semblait confirmé que Bronislaw Komorowski avait recueilli 52,63% des voix contre 47,37% pour le candidat du parti nationaliste eurosceptique Droit et Justice Jaroslaw Kaczynski.
Il est à noter que le taux de participation était important pour la Pologne puisque 56% des électeurs se sont déplacés pour aller voter, soit cinq points de mieux que lors des précédentes élections. La Pologne compte 30 millions d’électeurs pour 38 millions d’habitants. 263 bureaux de vote ont été installés à l’étranger, notamment pour les pays où vit une importante diaspora polonaise.
Au premier tour, seul le candidat social-démocrate avait sorti son épingle du jeu en obtenant 14% des voix. Le report des voix a donc été favorable au candidat Komorowski, même si certains spécialistes s’attendaient à une victoire un peu plus large.
Bronislaw Komorowski, un président plus pro-européen
Président de la Diète (chambre basse du Parlement), et donc président polonais par intérim, il était le favori de ce scrutin.
Ministre de la Défense nationale dans le gouvernement de centre-droit de Jerzy Buzek de 2000 à 2001, en tant que membre du Parti conservateur-populaire (SKL), il est investi à la tête de la Diète polonaise en novembre 2007. Les primaires de son parti le 23 mars dernier, en prévision des élections fixées à l’origine à l’automne 2010, le désigne candidat avec 69 % des voix.
Son élection anticipée devrait permettre à la Pologne de retrouver un contexte législatif plus calme. Les derniers mois de la présidence de Leck Kaczynski ont en effet été marqués par les menaces permanentes de véto aux dernières lois votées par le Parlement polonais, dominé par la formation du Premier ministre libéral Donald Tusk.
Les futurs Conseils européens devraient également être plus sereins. En effet, Bronislaw Komorowsli, malgré des prises de positions très conservatrices au cours de la campagne sur les questions morales, est identifié comme pro-européen. Par exemple, il n’expliquera pas comme son prédécesseur que c’est en raison du “diktat européen” qu’il ne peut pas rétablir la peine de mort.
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