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Italie : Giorgia Meloni se rend à Bruxelles pour rencontrer ses partenaires européens et fixer ses priorités

La nouvelle présidente du Conseil italien Giorgia Meloni effectue son premier déplacement ce jeudi 3 novembre à Bruxelles. Un vrai test pour celle qui souhaite rassurer les institutions européennes tout en insistant sur les priorités de son pays.

La rencontre entre la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et ses homologues européens sera dominée par la crise énergétique, alors que les prix de l'énergie ont bondi de 44 % sur un an en Italie
La rencontre entre la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et ses homologues européens sera dominée par la crise énergétique, alors que les prix de l’énergie ont bondi de 44 % sur un an dans le pays - Crédits : Gouvernement italien / CC-BY-NC-SA 3.0 IT

Les premiers voyages à l’étranger des nouveaux dirigeants de tout Etat ont tendance à être symboliques et à lancer un message ou une déclaration d’intention”, écrit El País.

Giorgia Meloni réalise son premier voyage officiel international aujourd’hui à Bruxelles, dix jours après avoir été nommée à la tête du gouvernement italien. “Un délai court selon les normes européennes” qui vise à “envoyer un signal de confiance aux institutions européennes”, estime le quotidien espagnol. Un séjour bref au cours duquel elle échangera avec les présidents des principales institutions européennes : Ursula von der Leyen pour la Commission, Charles Michel au Conseil européen et Roberta Metsola pour le Parlement. Des rencontres qui s’annoncent “sans hostilité ni complexe d’infériorité” selon L’Echo.

Cette visite sera en partie un exercice d’équilibriste car la dirigeante d’extrême droite doit rassurer les Européens, inquiets des évolutions politiques et surtout budgétaires de l’Italie, tout en évitant de paraître renier ses promesses de campagne aux yeux de ses électeurs”, résume Pierre Benazet pour RFI.

Rassurer les Européens

En effet, après une campagne au “style fièrement souverainiste” [L’Echo], son objectif est désormais clair : rassurer ses interlocuteurs. “Et pour le faire au mieux, elle n’a cessé, depuis sa nomination, d’affirmer son soutien à la cause ukrainienne, dans le plein respect de la ligne promue par l’Union européenne”, rapporte le journal belge. Un revirement marqué par la composition de son gouvernement censée “prouve[r] sa bonne foi” selon la dirigeante, qui a nommé aux Affaires étrangères, Antonio Tajani, ancien président du Parlement européen [Les Echos].

Sur le plan économique, la croissance trimestrielle italienne “est supérieure à celle de la France et de l’Allemagne et son ratio d’endettement s’est amélioré grâce à l’inflation”, indique Politico. Des chiffres qui aideront “peut-être à convaincre puisqu’un ralentissement de la croissance était prévu à l’origine” [RFI]. “C’est aussi sur le front des politiques économiques que Giorgia Meloni s’engage à suivre les orientations de Bruxelles”, estime L’Echo.

Crise énergétique

La crise énergétique est l’une des priorités de la nouvelle présidente du Conseil italien, qui souhaite une réponse commune de l’Union européenne, alors que les prix ont bondi de 44 % en un an dans le pays. Dès lors, Giorgia Meloni “devrait mettre l’accent sur l’urgence de mesures européennes pour réduire les prix de l’énergie, un combat déjà amorcé par son prédécesseur Mario Draghi”, explique L’Obs.

Favorable à un plafonnement européen du prix du gaz, elle a par ailleurs affiché son intention de “mobiliser les 25 milliards d’euros environ des fonds de cohésion de l’UE 2014-2020 non utilisés par l’Italie pour atténuer les effets de la crise énergétique” [Les Echos]. Mais des points de désaccord subsistent entre les Vingt-Sept. L’Italie est favorable à la création d’un “programme de dette partagée de l’UE pour financer l’aide énergétique aux familles et aux entreprises”, alors que “l’Allemagne et les Pays-Bas y sont opposés”, note Politico.

Dossiers italiens

Giorgia Meloni doit aussi dévoiler sa stratégie dans l’utilisation du plan de relance européen dont son pays est le principal bénéficiaire, avec près de 200 milliards d’euros. “Le plan de relance de l’Italie sera probablement un point de friction. […] La Commission a déjà indiqué qu’elle n’était pas prête à faire preuve de souplesse […], et la visite de Mme Meloni semble peu susceptible de changer la donne”, avertit Politico.

Sur l’immigration, “il sera difficile pour Bruxelles d’éviter à terme un affrontement” [L’Obs], alors que le pays constitue l’une des portes d’entrée principales des migrants en Europe de l’Ouest. Giorgia Meloni a d’ailleurs multiplié les déclarations “polémiques” sur ce sujet durant la campagne [La Repubblica].

Son voyage à Bruxellesest le premier d’une série qui la conduira à Charm el-Cheikh pour la COP27, puis à Bali pour le G20″ [La Repubblica].

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