Dans son programme, le RN propose de “tout changer aussi bien dans le fonctionnement des institutions [de l’UE] que dans leurs grandes orientations politiques” . Et propose une “Europe des nations et des protections, respectueuse des souverainetés et des singularités nationales” .
“L’Europe : une civilisation en héritage et en partage, une histoire et des nations”
La construction européenne est “une étape vers le mondialisme total par la suppression des frontières et des protections” . L’UE est, elle, devenue un “espace ouvert à tous les vents” , et fait preuve d’un “laxisme” qui permet “l’immigration clandestine qui se cumule à une immigration régulière massive” .
Le RN propose donc de “promouvoir nos valeurs de civilisations européennes […] puis[ées] dans la Grèce et la Rome de l’Antiquité puis dans la chrétienté et l’humanisme de la Renaissance” .
Cela implique de défendre une “politique ambitieuse de développement des pays en Afrique […] pour maitriser les flux migratoires vers l’Europe” . Et en termes de politique migratoire, de “rétablir les contrôles aux frontières” et d’engager une “vraie politique de dissuasion de l’immigration” qui se traduit par la “priorité nationale pour les aides” , l’ “expulsion systématique des clandestins” ou encore “l’arrêt de l’immigration légale” .
Le RN souhaite aussi “mener et gagner la guerre contre l’islamisme” , une “menace” à laquelle “les pays d’Europe sont très vulnérables” . Il s’agit d’ “expulser les islamistes étrangers” et de “fermer les mosquées radicales” .
Le fonctionnement de l’UE encourage la “concurrence déloyale” des travailleurs à l’intérieur de l’UE et des biens et services avec ceux produits ailleurs dans le monde “qui ne respectent pas nos normes sanitaires, sociales, environnementales” .
Le RN propose donc d’ “abrog[er] la directive sur le travail détaché” . Afin de “mettre en œuvre le patriotisme économique” , il souhaite donner la “priorité aux entreprises françaises dans la commande publique” et créer une “responsabilité nationale de l’entreprise (RNE) pour encourager les comportements vertueux” : “refus des délocalisations” ou “embauche d’une main d’œuvre nationale” .
S’agissant de la politique commerciale, le RN défend le rétablissement des “protections douanières (taxes, quotas)” . Et pour “favoriser la relocalisation des activités humaines” , il propose de “détaxer les circuits courts” et “surtaxer les importations” .
Le RN souhaite “refuser les alignements sociaux et fiscaux” à l’échelle européenne ainsi que la création d’un impôt européen alors que les Français “subissent [déjà] un niveau d’imposition confiscatoire” qu’il veut “baisser” , de même que la contribution de la France au budget de l’UE.
“L’Europe des nations : une nouvelle organisation institutionnelle”
Dans un second temps, le fonctionnement de l’UE est jugé “opaque, antidémocratique et punitif” . Car la Commission européenne détient seule le droit d’initiative - un pouvoir “exorbitant” - le Parlement n’étant “qu’une simple chambre d’enregistrement” . Et elle “méprise le peuple dans son ADN” . Par exemple, “le choix démocratique des Britanniques en 2016 est ignoré et piétiné” .
Le RN propose donc “une nouvelle organisation institutionnelle” . A l’heure actuelle, les “peuples” et “les Etats membres” sont “écartés” du processus de décision.
Il s’agit de “supprimer la Commission européenne […] au profit du Conseil et du Parlement” . L’initiative de “coopérations européennes” serait entre les mains des chefs d’Etat et de gouvernement (Conseil européen). Et “chaque Etat membre doit pouvoir décider s’il s’implique ou non dans une politique de coopération” .
Le Parlement européen serait chargé “d’élaborer les textes” , ses membres “devraient être des parlementaires nationaux délégués par les Etats membres” . Le RN propose enfin un référendum d’initiative citoyenne (RIC) “au niveau national pour orienter les décisions” .
Vidéo : le programme du Rassemblement national en 1 minute