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[Revue de presse] L’immigration, l’autre sujet phare du Conseil européen

La politique migratoire s’est invitée dans les débats des chefs d’Etat et de gouvernement réunis les 24 et 25 octobre à Bruxelles. Les dirigeants des pays européens du Sud, Italie, Malte mais aussi Grèce, Espagne et Chypre, confrontés à l’afflux de migrants en Méditerranée, vont exiger de leurs homologues plus de solidarité concrète, trois semaines jour pour jour après la tragédie de Lampedusa.

Letta

Ils ne veulent plus se contenter de paroles. Le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, demande un renforcement de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes. Le Maltais Joseph Muscat veut que l’UE se dote d’une “stratégie claire” . Quant à l’Espagnol Mariano Rajoy, il a demandé mercredi que le contrôle aux frontières soit “un effort partagé par l’ensemble de l’Union”[Libération].

“Sans nouvelle politique européenne sur le droit d’asile, ce ne sont pas seulement les migrants, mais l’Europe qui fera naufrage à Lampedusa” , a exhorté la maire de Lampedusa, Guisi Nicolini, citée par Le Point.

Mais les chefs d’État et de gouvernement ont prévu de renvoyer à juin 2014, soit après les élections européennes, la définition d’une “politique de long terme” en matière d’asile et de migration. En attendant, les dirigeants de l’UE devraient simplement appeler au “renforcement” de Frontex en Méditerranée, et à une “politique de retour” des migrants “plus efficace”[Libération]. Pour s’attaquer aux “racines” du mal, les dirigeants devraient aussi plaider pour une “meilleure coopération” avec les pays d’origine et de transit, pour lutter notamment contre le trafic d’êtres humains.

Cité par Europe 1, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a quant à lui demandé jeudi aux dirigeants européens de faire preuve de “solidarité européenne” en révisant la politique d’asile en Europe. “Accueillir 10 000 réfugiés sur une île comme Lampedusa, qui compte 6 000 habitants, c’est une mission impossible. En revanche, accueillir 10 000 réfugiés dans 28 États membres où vivent 507 millions d’Européens, c’est une tâche à notre portée” , a affirmé le social-démocrate allemand en marge du sommet. “La tragédie de Lampedusa doit marquer un tournant dans l’histoire de la politique européenne à l’égard des réfugiés” , a-t-il insisté..

Le système actuellement en vigueur, dit Dublin II, oblige les pays où arrivent les migrants à prendre seuls en charge les demandes d’asile et les hébergements. La majorité des Etats de l’UE ne veulent pas que cette règle soit remise en question.

“Bien entendu, l’Europe ne peut ni sauver, ni accueillir tout le monde” , a convenu M. Schulz.“Toutefois, fait-il remarquer dans Libération, nous sommes le plus riche des continents et, à ce titre, nous pouvons en faire davantage, surtout si nous agissons ensemble, si nous recherchons ensemble des solutions et si nous prenons ensemble nos responsabilités” .

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