Parmi les thèmes de la campagne qui occupent le devant de la scène, l’euro fort est en bonne place, alors que l’austérité et la déflation sont sur toutes les lèvres en Europe, souligne Libération. Ainsi, les volontés eurosceptiques de vouloir sortir de l’euro inquiètent les marchés où les titres européens commencent à être boudés [Le Figaro]. Mais, selon Yves-Marie Cann, le directeur de l’institut CSA, “le thème de campagne qui émerge, c’est la demande de protection” [L’Opinion]. Dans cette perspective, Europe Ecologie Les Verts mettent l’accent sur l’évasion fiscale alors que le projet de taxe sur les transactions financières a été largement revu à la baisse par les Etats membres [Euractiv.fr].
La Croix souligne également l’importance du thème de l’immigration, mais déplore le peu de discussions sur le sujet.
Toutefois, au-delà de ces thèmes centraux de la campagne, le scrutin du 25 mai est en lui-même au centre des votes, livre le journaliste du Monde, Gérard Courtois. Dans sa chronique “Les trois référendums du 25 mai” , il ne manque pas de résumer l’esprit des élections en France : “le 25 mai, ce sont, en quelque sorte, trois référendums qui sont proposés aux Français : pour ou contre l’Union européenne, pour ou contre Marine Le Pen, pour ou contre François Hollande” . Un choix qui voit se profiler des sentiments forts alors que la fin de la campagne est teintée de colère [Les Echos].
Les Echos partagent quelque peu cette analyse alors qu’est dénoncée la campagne édulcorée qui a été menée pour tenter de sortir les électeurs de leur ennui : “la campagne d’Europe manque d’orages. Aussi ses organisateurs ont-ils cherché à lui insuffler un peu d’animation grâce à des débats télévisés entre candidats” .