L’enquête montre que le parti d’extrême droite est actuellement crédité de 24% des voix, soit deux points au-dessus de l’UMP (22%) et cinq au-dessus du PS (19%).A la fin du mois de mai 2013, le PS, l’UMP, et le FN étaient pourtant au coude-à-coude.Selon le Monde, ce sondage reflète la dynamique ascendante du parti frontiste, le seul à enregistrer une nette progression, de trois points.
Interrogé sur ce sondage par iTélé, Vincent Peillon, qui a annoncé jeudi sa candidature aux européennes de 2014, estime qu’ “on continue d’être sur une pente qui n’est pas la bonne car Marine Le Pen n’est en aucun cas une solution (…). Outre la question sociale, il y a une question de valeurs, très profonde, posée au pays” . Le ministre de l’Education nationale, déjà candidat au précédent scrutin de 2009 dans la grande région Sud face à Jean-Marie Le Pen, alors président du FN, ajoute : “Je ne me déroberai pas à ce combat” [L’Express].
Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, François Hollande réagit également à la menace des formations extrémistes : “Face aux extrémismes, le mieux est de relever la tête” , commente-t-il. Il reconnaît que le Parlement européen peut, en mai prochain, être pour une large part composé d’antieuropéens. Ce serait, dit-il, “une régression et une menace de paralysie” .
Pour le chef de l’Etat, les racines de la montée des populismes, en France comme dans le reste de l’Europe, ne sont pas seulement économiques. “Ce serait trop simple” , ajoute-t-il, énumérant “le manque de perspective et de dynamique collective” , “la peur du déclin” , “le rapport à l’islam” , “le vieillissement de la population” , une part de “xénophobie” …
“Alors, sortir de la crise est nécessaire, mais il faudra faire bien davantage pour diminuer les égoïsmes nationaux et les aspirations identitaires” , estime le président de la République cité par l’Express . “C’est en étant européen que l’on donnera confiance dans l’Europe, c’est-à-dire en donnant une perspective, un sens et, donc, un contenu” , ajoute-t-il.