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Dette grecque : la zone euro presse Athènes de parvenir à un accord pour le 13 février

Les tribulations de la dette grecque n’en finissent pas. Lundi soir, après des heures de discussions, la zone euro a rejeté l’offre des investisseurs privés sur la restructuration de la dette grecque, la qualifiant d’insuffisante. Les ministres européens des Finances ont appelé le gouvernement grec et la troïka (Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne) à se mettre d’accord dès que possible sur les principaux paramètres d’une nouveau programme d’ajustement ambitieux”. La Hongrie a également reçu des remontrances de Bruxelles sur son déficit budgétaire.

Un accord attendu pour le 13 février

Réunis à Bruxelles mardi 24 janvier pour un Eurogroupe consacré à la restructuration de la dette grecque, les ministres européens des Finances de la zone euro ont rejeté la dernière offre de participation des créanciers privés de la Grèce à un second plan d’aide. Ils somment le gouvernement grec de parvenir rapidement à un accord sur la réduction de la dette du pays.

“Il y a eu un consensus pour dire que le temps presse, la Grèce doit désormais avancer concrètement dans ses réformes structurelles et créer de la croissance afin de rendre sa dette soutenable” , a indiqué le ministre des Finances néerlandais, Jan Kees de Jager. “Le programme [budgétaire] grec a dérapé” par rapport aux dernières prévisions, a reconnu Jean-Claude Juncker.

Paris et Berlin se sont également montrés optimistes au sujet des négociations entre la Grèce et ses créanciers. La Grèce doit faire face à un report de trois mois quant au versement de la nouvelle tranche de cinq milliards d’euros, initialement prévu en décembre 2011, finalement reporté à mars 2012, au plus tard. Olli Rehn a mis en garde Athènes en appelant le pays à ’ “accélérer la mise en place de réformes structurelles pour renforcer son économie et sa croissance” .

Le temps presse. Le dossier grec sera abordé succinctement lors du prochain Conseil européen qui se déroulera le 30 janvier. Mais la date retenue pour un accord entre la Grèce et les investisseurs privés serait celle du 13 février pour répondre à la date butoir du mois de mars. En cas d’échec sur ce nouvel accord, le programme de 130 milliards d’euros de prêts européens négocié en octobre dernier, ne pourra être versé, a prévenu le commissaire européen aux Affaires économiques.

La notation des Etats membres par Standard & Poor’s

Comme ses concurrentes Fitch Ratings et Moodys’, l’agence de notation Standard & Poor’s réalise des évaluations du risque de crédit d’institutions diverses. Elle attribue ainsi une note aux Etats en fonction de leur capacité présumée à rembourser leurs emprunts.

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Par ailleurs, Standard & Poor’s pourrait abaisser la note souveraine de Grèce en catégorie “défaut sélectif” lorsqu’Athènes finalisera la restructuration de sa dette, a annoncé John Chambers, président du comité des notations souveraines de S&P.

Le Mécanisme européen de stabilité (MES) adopté

Au menu de ce Conseil ECOFIN, le texte du traité créant le Mécanisme européen de stabilité (MES) a été approuvé par les ministres européens des Finances. Il sera signé en février et entrera en vigueur le 1er juillet 2012. Doté d’une capacité de prêt de 500 milliards d’euros, il remplacera le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui continuera à fonctionner jusqu’en juillet 2013.

La Hongrie épinglée en matière de déficit excessif

La Hongrie n’a pas respecté la recommandation du Conseil de l’UE sur les mesures à prendre pour ramener son déficit budgétaire sous la valeur de référence de l’UE, qui est de 3% du PIB. Dévoilé mardi 24 janvier, le constat du Conseil de l’UE qui s’appuie sur les travaux de la Commission européenne n’arrange pas la Hongrie sous le feux des projecteurs depuis l’entrée en vigueur de sa nouvelle constitution controversée.

Le Conseil a constaté que, tout en ayant formellement respecté la valeur de référence pour 2011, la Hongrie n’y est pas parvenue sur la base d’une correction structurelle et durable et que, par conséquent, sa réponse à la recommandation du Conseil de juillet 2009 a été insuffisante.

N’étant pas membre de la zone euro, la Hongrie ne peut pas encourir de sanctions au titre de la procédure concernant les déficits excessifs. Cependant, pour les bénéficiaires du Fonds de cohésion de l’UE, dont la Hongrie fait partie, le non-respect des recommandations du Conseil peut conduire à la suspension des engagements au titre de ce fonds.

Viktor Orban doit rencontrer successivement mardi 24 janvier le président de l’UE, Herman Van Rompuy, puis le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour pour négocier une modification de plusieurs dispositions controversées de la constitution et tenter d’obtenir des prêts internationaux.

En savoir plus

Résultats de l’Eurogroupe - Conseil de l’UE - Communiqué de presse - 23/01/12

Le Conseil juge insuffisante l’action prise par la Hongrie en matière de déficit excessif - Conseil de l’UE - Communiqué de presse - 23/01/12

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