“Au sommet européen, la crainte qu’Omicron ne rime pas avec libre circulation”, titre le journal belge Le Soir. En effet, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se réunissent “à Bruxelles, ce jeudi 16 décembre, avec le nuage du Covid-19 au-dessus de leurs têtes” [L’Express].
Libre circulation et vaccination
L’avenir du certificat numérique Covid occupera ainsi une partie des échanges. “Le variant Omicron, hautement transmissible et sur le point de devenir majoritaire en Europe, entraîne des réponses désordonnées chez les Européens”, remarque L’Express. Le Soir fait notamment savoir qu’outre des reconfinements en Autriche ou en Slovaquie, “l’Italie et la Grèce ont annoncé cette semaine vouloir imposer des tests Covid aux voyageurs mêmes vaccinés”. Exiger un test PCR aux personnes ayant reçu deux doses “ne ferait que dévaluer le certificat, il y a un risque réel de remise en cause alors que c’est l’un de nos plus grands succès”, réagit un diplomate dans les colonnes du quotidien.
Le ministre des Affaires étrangères italien Luigi Di Maio, cité par le Corriere della Sera, a répondu que le gouvernement avait “la responsabilité de protéger la vie des Italiens”. “Chaque décision prise est le résultat d’une réflexion approfondie avec la communauté scientifique”, a-t-il assuré, tout en maintenant qu’il n’y avait “pas de clash avec l’UE” [Corriere della Sera]. “En pratique, la Commission se plaint que les restrictions imposées par Rome auraient dû être communiquées 48 heures à l’avance”, précise le média transalpin dans un autre article.
Ce jeudi 16 décembre, “les dirigeants devraient [par ailleurs] souligner l’importance d’étendre encore la vaccination, et notamment l’administration des doses de rappel” en Europe, relate 20 Minutes. “Quelque 67 % des Européens sont pleinement vaccinés mais ce taux est inférieur à 50 % dans trois pays (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie), la Croatie étant à peine au-dessus (50,4 %)”, poursuit le quotidien.
Les chefs d’Etat et de gouvernement pourraient aussi déterminer comment “donner plus de doses aux pays tiers qui en ont besoin” [Les Echos]. “Sur ce dernier point, les dirigeants ressentent une demande forte de leurs partenaires africains, particulièrement vulnérables”, précise le journal économique.
En recherche d’équilibre sur la Russie
“La menace d’un nouveau conflit entre Moscou et Kiev sera une autre dominante de ce sommet à Bruxelles avec l’examen de sanctions supplémentaires en cas d’attaque de la Russie”, rapporte 20 Minutes. “Les Vingt-Sept devront choisir les bons mots, dans leurs conclusions, pour faire comprendre à la Russie qu’ils sont prêts à la sanctionner sévèrement en cas d’agression de l’Ukraine, sans la provoquer”, complètent Les Echos. Les dirigeants européens ont déjà “rencontré mercredi [15 décembre] leurs homologues moldave, arménien, azerbaïdjanais, géorgien et ukrainien pour un sommet du Partenariat oriental”, une composante de la politique européenne de voisinage [RFI].
“Nous disons que les conséquences seront massives et que le coût sera élevé s’il devait y avoir une nouvelle agression militaire menée par la Russie contre l’Ukraine”, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel à l’issue du sommet de mercredi, réaffirmant “la souveraineté territoriale et l’intégrité” de l’Ukraine [RFI].
Pour autant, “la volonté des pays d’Europe centrale et orientale d’accélérer la candidature de [cet Etat] à l’Otan ou à l’UE se heurte à la volonté italienne et surtout allemande de ménager les relations essentiellement commerciales” avec Moscou, poursuit la station de radio internationale.
Un “test” pour un couple franco-allemand renouvelé
“De nouvelles têtes” ont par ailleurs été accueillies autour de la table ce jeudi, remarquent Les Echos. “Le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, le nouveau chancelier autrichien, Karl Nehammer, et la nouvelle Première ministre suédoise, Magdalena Andersson” font en effet leurs premiers pas au Conseil européen, liste le quotidien.
De quoi relancer les commentaires sur le couple franco-allemand. Si le sommet a valeur de “test” pour Emmanuel Macron et Olaf Scholz, “deux sujets risquent néanmoins d’opposer rapidement le locataire de l’Elysée et celui de la chancellerie fédérale” [Le Temps]. A savoir la prorogation d’un mécanisme d’emprunt en commun pour les Vingt-Sept, proposition de Paris à l’image du plan de relance européen, et l’autonomie stratégique en matière de défense. “Ce premier sommet européen d’Olaf Scholz a l’avantage d’être à nouveau dominé par la pandémie et la vaccination, un sujet sur lequel l’UE a finalement rempli son contrat”, estime le journal suisse.
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