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Conseil européen : le budget post-Brexit et la présidence de la Commission à l'ordre du jour

Vendredi 23 février, les dirigeants européens se réunissent à Bruxelles pour un Conseil européen informel sans le Royaume-Uni. A l’ordre du jour : le budget de l’Union après le Brexit et le mode de nomination du prochain président de la Commission européenne.

Réunion des chefs d’État et de gouvernement européens en octobre 2017 - Crédits : Union européenne

Dossiers les plus brûlants de l’année

Vendredi 23 février, les chefs d’Etat et de gouvernement, sans la Première ministre britannique Theresa May, se réunissent à Bruxelles dans le cadre d’un Conseil européen informel. La Croix relate qu’ “aucune décision ne sera prise” , mais que l’ “issue aura des conséquences importantes sur l’avenir de l’UE” , car il s’agit “de mettre cartes sur table à propos des dossiers les plus brûlants de l’année” .

Au menu : le budget de l’Union européenne après le Brexit et le mode de nomination du successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission, ce dernier ne se représentant pas. Les Echos estiment que les “deux sujets (…) portent chacun en germe des risques élevés de tensions” .

Cette rencontre doit en outre servir à préparer le sommet de mai 2019 à Sibiu en Roumanie, dont l’objectif pour les Vingt-Sept sera de “préparer [le] futur ‘agenda stratégique’ pour la période 2019-2024″ [Europe 1].

Faire plus avec moins ?

Concernant l’avenir du budget européen après le Brexit, Les Echos expliquent “que le départ du Royaume-Uni entraînera une perte sèche de 12 milliards d’euros par an pour les finances de l’UE” . Une baisse de recettes potentiellement fâcheuse, car en parallèle “l’Europe est en quête de ressources pour des dépenses nouvelles dans les domaines de la gestion migratoire et de la défense” .

Le “casse-tête” qui se pose pour les Etats membres est de savoir “comment financer le cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027″ [Les Echos]. Pour la Commission européenne, il convient de “décider des priorités, puis (…) [d’]ajuster le budget en conséquence” [Le Figaro]. La Croix indique que les Vingt-Sept n’ont que deux choix possibles pour maintenir le budget actuel : “augmenter leur contribution nationale au budget, qui s’établit aujourd’hui à 1% de leur revenu national brut” ou doter l’UE de plus de “ressources propres” . Néanmoins, comme le note le quotidien “tout reste à inventer, pour créer une fiscalité européenne” . Parmi les pistes de réflexion figurent l’idée d’une “taxe sur le plastique” ou encore “sur les revenus issus du marché du carbone” .

D’après Les Echosla France et l’Allemagne, entendent pousser à un effort collectif” . Pour convaincre ses partenaires, le couple franco-allemand, lors de ce Conseil, va soutenir l’investissement “dans [des] projets à ‘valeur ajoutée européenne’ et dans [des] ‘biens publics européens’ . Alors que “les pays de l’Est se sont dits prêts à contribuer à hauteur de 1,1% (…) les ‘contributeurs nets’ au budget de l’UE, comme les Pays-Bas, la Suède ou l’Autriche, ont déjà exclu” une hausse de leur contribution, rapporte La Croix.

Toutefois les Vingt-Sept n’ont pas à se mettre d’accord dans l’immédiat sur le budget européen, ils n’ont pour l’heure qu’à “donner des instructions pour la proposition de budget de la Commission européenne, qui doit être révélée le 2 mai” [EU observer].

“Le grand mercato des postes européens”

Les dirigeants européens vont aussi devoir se pencher sur “le grand mercato des postes européens” [Le Monde]. De nombreuses fonctions clés sont à pourvoir au sein de la “Commission, [du] Conseil (…), [de la] Banque centrale européenne (…) [et de l’]Eurogroupe” . Le quotidien précisant qu’ “aucun nom n’est encore officiellement avancé” .

C’est principalement la nomination du futur président de la Commission européenne qui sera au cœur des débats. A cet égard, le Parlement européen a lancé “un message très clair aux 27 États membres, [en] exigeant que le candidat [choisi] en 2019 pour diriger l’exécutif européen soit l’une des ‘têtes de liste’ (…) sélectionnées par les partis politiques européens” , rappelle Europe 1. Jean-Claude Juncker avait été choisi de cette manière en 2014 et “certains en ont déduit que le principe allait désormais s’appliquer de manière automatique” [Le Monde]. Mais pour les chefs d’Etat et de gouvernement il n’est “pas question de parler d”automaticité’ ” .

Le Monde considère que les Vingt-Sept “se garderont de torpiller le principe même d’un processus perçu comme plus démocratique qu’un marchandage à huis clos” , mais ils vont essayer d’éviter “de se lier les mains en entérinant une procédure qui les obligerait à accepter, en bout de ligne, une personnalité qui ne leur conviendrait pas” .

Enfin, Emmanuel Macron devrait profiter de ce sommet pour défendre son projet de listes transnationales lors des élections européennes de 2019, “idée toutefois enterrée par le Parlement pour [ce] scrutin” [Le Figaro]. Le président français va enfin s’appuyer sur cette rencontre informelle du 23 février pour “présenter à ses homologues les ‘débats citoyens’ sur l’avenir de l’UE qu’il entend mettre en place” . Une initiative que devrait suivre la majeure partie des Vingt-Sept, à l’exception de quelques Etats membres comme la Hongrie ou les Pays-Bas.

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