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Conseil européen : l’économie et l’axe Chine-Russie au cœur des discussions

Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se retrouvent à Bruxelles les 23 et 24 mars, à l’occasion d’un Conseil européen. Au programme : l’économie européenne et sa compétitivité, le soutien à l’Ukraine, le rapprochement sino-russe… Et peut-être les voitures thermiques et le nucléaire.

La défense française du nucléaire et le blocage allemand sur la fin des voitures thermiques pourraient s’inviter dans les débats (ici, Emmanuel Macron et Olaf Scholz lors du Conseil européen d’octobre 2022) - Crédits : Conseil européen

Un sommet européen sur l’Ukraine et l’économie, hanté par l’axe Chine-Russie”, titre L’Echo. L’agenda des dirigeants européens, réunis ce jeudi 23 mars à Bruxelles, est chargé : “la guerre en Ukraine, l’avenir de l’économie européenne et le rapprochement entre la Chine et la Russie seront au cœur du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement”, poursuit le quotidien belge.

A l’extérieur, la guerre en Ukraine se poursuit et pourrait se durcir au printemps”, estiment Les Echos. Pendant ce temps, Xi Jinping s’affiche à Moscou et “les Etats-Unis déploient avec succès leur plan massif de subventions aux industries vertes”, résume le journal.

Orientations stratégiques

Bien que le sujet ne soit pas à l’ordre du jour, précise L’Echo, “il sera impossible pour les Vingt-Sept de passer sous silence la visite du président chinois à son homologue russe Vladimir Poutine”, ni le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre de ce dernier. 

Dans ce contexte, les alliances que l’UE entend nouer dans le monde seront choisies avec “énormément de prudence”, car elles peuvent “entraîner des tensions supplémentaires”, estime un haut responsable de l’UE interrogé par Le Soir. En somme, si le Conseil européen de mars s’annonce “sans percée spectaculaire”, il devrait néanmoins permettre de définir les grandes orientations stratégiques de l’UE, poursuit le quotidien.

De plus, les Vingt-Sept devraient “valider l’accord, conclu lundi au niveau ministériel, visant à fournir un million d’obus de 155 mm et des missiles à l’Ukraine avant la fin de l’année”, note L’Echo.

Economie

Avec en toile de fond “l’effondrement de trois banques américaines et l’ébranlement du Crédit suisse” [Público], les dirigeants de l’Union européenne aborderont également “les récentes turbulences sur les marchés financiers jeudi et vendredi, certains appelant à des progrès en matière d’union bancaire, de compétitivité européenne et de politique commerciale”, détaille La Vanguardia. Mais là encore, “dans ce contexte transversal de forte volatilité”, les Vingt-Sept ne prendront pas de décisions radicales, précise Público.

Les accords commerciaux “en souffrance” [L’Echo] seront remis sur la table par l’Espagne. Le pays se rend à cette réunion “avec l’idée d’avancer sur l’accord avec le Mercosur [dont la ratification est en attente depuis 2019], paralysé par les refus de la France et de l’Autriche”, fait savoir Público. “L’Allemagne est susceptible de plaider en [sa] faveur”, selon Politico, ce qui constitue l’une des “pommes de discorde” qui viendront obscurcir les débats.

Voitures thermiques

Bien qu’ ”aucune de ces deux questions controversées ne figure à l’ordre du jour officiel du sommet” [Reuters], le blocage allemand sur les voitures thermiques et la défense française du nucléaire pourraient s’inviter dans les débats.

Encore une fois, la France et l’Allemagne volent la vedette”, ironise Politico. L’opposition de dernière minute de l’Allemagne “a bloqué la loi phare de l’UE visant à mettre fin aux ventes de nouvelles voitures thermiques en 2035, mettant en suspens une partie de la stratégie de l’Union visant à atteindre [la neutralité climatique]”, constate l’agence de presse Reuters.

L’Italie a rejoint le mouvement, Giorgia Meloni soutenant le constructeur Ferrari “bec et ongle”, et “jugeant ‘trop idéologique’ la fin programmée du moteur thermique” [Le Figaro]. D’autres comme la France se montreront inflexibles, “alors que la Chine a d’ores et déjà dix ans d’avance sur les Européens dans le domaine de la voiture électrique”, poursuit le quotidien.

Rôle du nucléaire

Si le blocage allemand a crispé la France, “Paris a irrité Berlin à son tour en insistant pour que l’énergie nucléaire occupe une place plus importante dans les propositions de l’UE”, explique Euractiv. Car la France demande à l’Union de mettre en avant le rôle de l’atome comme énergie de transition : “soit nous répondons oui et il faut l’inclure dans l’intégralité des textes où cela est pertinent, soit nous répondons non. Une position doit être néanmoins ferme et cohérente”, estime une source élyséenne interrogée par Le Point.

La proposition a reçu le soutien de 11 pays membres début mars, rappelle Le Point. D’autres, comme le Danemark, l’Allemagne et l’Espagne, y sont opposés, “estimant que l’intégration de l’énergie nucléaire dans la législation saperait les efforts déployés pour développer les sources d’énergie renouvelables”, détaille Reuters. Pour le deuxième jour du Conseil, vendredi 24, les discussions devraient porter sur le marché de l’énergie et l’épineuse question migratoire, “un mois après la tragédie de Calabre où un naufrage meurtrier au large des côtes italiennes a fait 86 morts”, rappelle Público. Les dirigeants des 20 Etats membres de la zone euro rencontreront l’après-midi, lors d’un sommet, la présidente de la BCE Christine Lagarde. Celle-ci s’exprimera sur “les turbulences affectant le secteur bancaire”, conclut L’Echo.

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