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Alliances et mésalliances au sein du Parlement européen

Alliances et mésalliances secouent l’hémicycle européen ces derniers jours, moins d’un mois après les élections européennes. Les députés européens doivent en effet se réunir en groupes politiques, dans le respect des nouvelles règles imposant un minimum de 25 députés en provenance d’au moins 7 pays, et en préparation de la session inaugurale qui aura lieu du 14 au 16 juillet prochains. Alors que 7 groupes se dessinent, comme lors de la précédente législature, petit tour d’horizon des principaux changements eu sein du Parlement.

Le PSE devient l’APSD, et accueille les démocrates italiens

7 groupes politiques

Selon les premières estimations, sur les 736 eurodéputés élus le 7 juin, 264 siègeront avec le PPE , 184 avec l’APSD, 84 avec l’ADLE, 54 avec les Verts, 54 avec les eurosceptiques des Réformateurs et conservateurs européens (ECR, acronyme anglais), 35 avec la gauche radicale de la Gauche unitaire européenne (GUE), et 30 avec les europhobes de l’Europe pour la liberté et la démocratie (EFD, acronyme anglais). Enfin, 31 députés (dont le Front national) siègeront sur le banc des non-inscrits.
On en parlait déjà beaucoup avant les élections, c’est désormais officiel depuis le 23 juin : le Parti socialiste européen devient, l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates.

Les socialistes européens accèdent ainsi à la demande des députés du Partito Democratico, principal parti d’opposition en Italie, dont une partie siégeait jusqu’alors dans Alliance des démocrates et des libéraux européens (ALDE), et qui viennent de rejoindre le groupe de Martin Schulz.

Un changement d’appellation qui pourrait, en élargissant le champ politique du groupe socialiste européen, attirer d’autres partis politiques issus des Etats membres.

Si la nouvelle APSD venait à renforcer ses rangs, ce serait très probablement au détriment de l’ADLE, qui devrait pour le moment conserver sa place de troisième groupe le plus important au sein du Parlement européen.

Le Parlement accueille un nouveau groupe eurosceptique

Second grand changement au sein de l’hémicycle, les conservateurs britanniques et tchèques quittent le Parti populaire européen (PPE-DE) pour former un nouveau groupe, celui des Conservateurs et Réformistes européens (ECR).

Le souhait de David Cameron est donc exaucé. Le chef de l’opposition conservatrice britannique s’était en effet engagé à ce que les troupes Tories créent leur propre groupe.

Pour réunir les 55 membres issus d’au moins huit pays qu’ils revendiquent, l’es conservateurs britanniques et le Parti démocratique civique tchèque (ODS) de l’ancien premier ministre Mirek Topolanek ont fondé le 30 mai dernier à Varsovie une alliance avec le Parti droit et justice (PiS) de l’ancien premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski.

Constituant un groupe antifédéraliste au sein du futur Parlement européen, l’ECR a du également recruter au moins quatre autres nationalités. Un Belge, un Finlandais, un Hongrois, un Letton et un Néerlandais ont répondu présent.

Le groupe sera la quatrième force parlementaire, juste devant les Verts de Daniel Cohn-Bendit. Le PPE, de son côté, a supprimé la référence aux démocrates chrétiens, et ne sera donc plus le PPE-DE.

Les pro et les anti-Barroso

A peine arrivés en fonction les nouveaux députés européens ont du se trouver des alliés autour d’un enjeu de taille : la reconduction, ou non, de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne.

En effet, cette question était déjà au coeur des élections européennes et depuis plusieurs mois la droite européenne affirme son soutien à l’ancien Premier ministre portugais, alors qu’un front “Stop Barroso” gonfle à gauche, mené par les Verts.

L’APSD et l’ADLE se sont également prononcés contre ce renouvellement mais n’ont toujours pas présenté de candidat alternatif. Le PPE quant à lui, qui souhaitait que le Parlement se prononce dès le 15 juillet sur ce point, chercher des alliances plus à droite, notamment auprès de l’ECR.


L’affrontement ne prendra cependant pas fin avant septembre prochain, la présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne ayant annoncé que le vote pour désigner le président de la Commission européenne n’aurait pas lieu en juillet, et pourrait même être repoussé après le nouveau référendum irlandais sur le traité de Lisbonne.

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