Le nouveau film documentaire du réalisateur André Bossuroy, LIVING MEMORIAL – Quand l’art rencontre la mémoire – , suit un groupe international d’enseignants, d’artistes et d’étudiants impliqués dans le travail de mémoire sur la Shoah. Ces participants expérimentent, sur différents sites mémoriels, une approche historique et artistique qui doit les conduire à développer un concept de “mémorial vivant” visant à enrichir les rencontres internationales de jeunes d’un point de vue multidisciplinaire (histoire, art, philosophie, poésie, …).
Les deux sites commémoratifs et éducatifs choisis pour le projet - la Maison de la Conférence de Wannsee, à Berlin, et la forêt de Naliboki, en Biélorussie, liée à l’histoire des partisans juifs Bielski – ont fourni une intéressante source pour l’échange d’expertise sur les rencontres internationales de jeunes.
D’une part, à Berlin, nous avons un “site des auteurs du crime”, où l’on peut comprendre la planification et les origines théoriques de la déportation et du meurtre des Juifs d’Europe. Le second site mémoriel illustre, en réaction à la décision prise à Wannsee, un cas emblématique de résistance juive à travers l’une des missions de sauvetage les plus réussies de la Seconde Guerre mondiale, en Europe de l’Est. Ce sont les partisans juifs Bielski, du nom de quatre membres d’une même fratrie. Ces derniers ont sauvé près de 1200 Juifs, femmes, hommes et enfants, en les défendant, armes à la main, et en les hébergeant pendant 4 années de guerre dans une ville improvisée, faite de centaines de huttes en rondins de bois, dans l’immense forêt de Naliboki, en Biélorussie.