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[Revue de presse] Armistice : un long dimanche de commémorations

Le centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale était commémoré à Paris ce dimanche 11 novembre, en présence de 70 chefs d’État et de gouvernement. L’occasion pour Emmanuel Macron de réaffirmer l’importance du multilatéralisme, de l’amitié franco-allemande et de la stabilité de l’UE, à 6 mois des élections européennes.

La tribune des chefs d'États et de gouvernement au pied de l'Arc de triomphe
La tribune des chefs d’États et de gouvernement au pied de l’Arc de triomphe - Crédits : Élysée

Forum pour la paix

Le 11 novembre 1918, dans un wagon à Rethondes (Oise), était signée la fin de la Grande Guerre. Un siècle plus tard, “des dizaines de chefs d’État et de gouvernement ont convergé à Paris” , relate Franceinfo, “pour marquer le centenaire de l’armistice de la guerre de 14-18 et participer à un forum international sur la paix, dans la grande halle de La Villette” . À l’occasion de ce grand rendez-vous diplomatique, “le président français et son homologue allemande, Angela Merkel, ont plaidé pour un multilatéralisme fort” . Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a pour sa part “alerté contre un ‘engrenage’ semblable aux années 1930″ , résume le média.

À l’initiative de cette rencontre au sommet, Emmanuel Macron “avait vu grand” , indique la Tribune de Genève (Suisse). “Il s’agissait d’élever la cérémonie française du 11 novembre au niveau d’un événement mondial et d’en profiter pour délivrer un message de paix, de développement du multilatéralisme et de dépassement des nationalismes” . Un ordre du jour en apparence consensuel, mais qui “n’était pas forcément du goût de tout le monde, en témoigne l’absence du président hongrois, Viktor Orbán” , poursuit le quotidien genevois. Son pays “a pourtant gagné son indépendance à l’issue de la guerre de 14-18″ , mais ses “conceptions sur le rôle de l’Europe sont à l’opposé de celles de Macron” .

L’amitié franco-allemande célébrée

La veille, avant la grand-messe internationale à Paris, “le président français et la chancelière allemande ont rendu hommage à l’amitié qui s’est construite entre les deux pays au lendemain de la Seconde Guerre mondiale” , ajoute Le Figaro. Les deux dirigeants se sont retrouvés “dans la clairière de Rethondes, là où fut signé l’armistice mettant un terme à la Première Guerre mondiale” . L’image, hautement symbolique, d’ “Emmanuel Macron tenant les mains d’Angela Merkel” , fait écho à des clichés historiques, écrit le journal : “Konrad Adenauer et Charles de Gaulle […] en 1962, Helmut Kohl et François Mitterrand […] en 1984, ou encore Joachim Gauck visitant Oradour-sur-Glane […], en 2013 au côté de François Hollande” .

Car “le combat pour le multilatéralisme qu’Emmanuel Macron appelle de ses vœux ne peut passer que par l’Europe” , estime Le Monde. “D’où l’importance accordée, tout au long de ces cérémonies, à la relation avec Berlin” . “ ‘Ici succomba l’orgueil de l’Empire allemand vaincu par les peuples libres qu’il prétendait asservir’ clame l’inscription sur la dalle édifiée” à Rethondes. “Désormais une petite plaque, inaugurée par Emmanuel Macron et Angela Merkel, célèbre la paix et la réconciliation franco-allemande” , relate le quotidien. C’était en outre “la première fois qu’un chancelier de l’Allemagne fédérale se rendait sur ce lieu symbole” .

Entre mémoire et campagne électorale

Au-delà des ‘peuples du monde’, c’est bien aux électeurs français que s’adressait aussi le message du Président” , explique pour sa part Libération. “À six mois du renouvellement du Parlement de Strasbourg, M. Macron se pose en défenseur des organisations internationales, tout particulièrement de l’UE, cette ‘union librement consentie jamais vue dans l’histoire et nous délivrant de nos guerres civiles’ ” . Moteur historique de la construction européenne, “il n’est pas de meilleure illustration, selon [le président français], de ‘l’esprit de conciliation’ […] que ‘l’amitié forgée entre l’Allemagne et la France’ ” .

Il s’agissait donc en partie d’un discours politique, à l’heure où, selon les mots de M. Macron, ‘les démons du passé ressurgissent’ ” , ajoute Le Monde dans un autre article. Le chef de l’État s’est ainsi fait “le héraut de l’ouverture de l’Europe et du multilatéralisme face aux nationalismes” . “Une opposition qui est son thème de campagne pour les élections européennes de 2019″ , rappelle le quotidien. Entre 1914 et 1918, “l’Europe manqua de se suicider” , a martelé le chef de l’État, avant d’appeler à défendre “les institutions internationales, l’Europe d’aujourd’hui et l’ONU” .

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