Avant tout débat technique sur la réforme institutionnelle de l’Union, il est pour lui nécessaire de définir “un projet politique commun” présenté de façon claire et sans détour, pour raviver l’intérêt des opinions publiques, notamment celles des nouveaux Etats membres. Pour lui, la question est la suivante : “voulons-nous oui ou non d’une Europe fédérale ?”
Une fois cet objectif défini, il convient de “réaffirmer et consolider la méthode communautaire” , affaiblie et essoufflée, en allant vers toujours plus d’intégration mais aussi en accentuant la décentralisation ou la déconcentration des agences européennes. Le budget communautaire doit quant à lui s’autonomiser. “La perspective d’un impôt européen ne pourra être ignorée.”
Ce n’est qu’ainsi que l’Union européenne pourra faire face aux défis toujours plus nombreux qui s’imposent à elle, comme “la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration illégale” .
Stéphane Rodrigues, “UE : a-t-on vraiment tiré les leçons du passé ?” , Telos, mars 2007