Contexte
C’est le nombre d’Etats membres qui avaient ratifié le traité de Lisbonne au 7 mai 2009. Les procédures de ratification sont en cours en Pologne et en République tchèque.
Voir le comparatif
Et c’est à 53,4 % des électeurs irlandais qui ont rejeté le traité. Le taux de participation fut certainement l’une des clés de ce référendum, avec seulement 42 % de participation, un taux à peine plus important que lors du rejet du traité de Nice (34, 8 %).
Un “non” irlandais qui a plongé l’Union européenne dans une véritable crise institutionnelle, l’ensemble des Etats membres devant ratifier le traité pour que ce dernier entre en vigueur. Après le refus du traité instituant une Constitution pour l’Europe par la France et les Pays Bas en 2005, le processus de ratification s’était interrompu et l’Europe avait connu une grande période de crise. Le traité de Lisbonne était, en soi, une alternative à ce refus.
Dès lors, l’Europe attend depuis plus d’un an de trouver une solution à cette impasse. Et si le processus de ratification se poursuit dans l’UE, le vote du 2 octobre sera déterminant.
Les Irlandais prêts à voter “oui” ?
C’est le pourcentage d’Irlandais qui se déclaraient favorables au traité de Lisbonne au début du mois de juin dernier, selon un sondage Irish Times/TNS mrbi. D’après le même sondage, le “oui” l’emporterait avec 66% des voix contre 34% pour le “non” dès lors que l’on ne tient pas compte des indécis.
Le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, qui a annoncé cette date à l’occasion d’une déclaration devant le Parlement, considère en effet que Bruxelles a donné à l’Irlande les garanties nécessaires pour répondre aux inquiétudes des Irlandais dans plusieurs domaines déterminants dans le “non” de juin 2008.
Le ministre des Affaires étrangères Micheal Martin a présenté mercredi 8 juillet un guide expliquant le référendum aux Irlandais, et a estimé qu’un “oui” serait dans l’intérêt de l’Irlande.
Le contexte a également changé depuis juin 2008. L’Irlande a en premier lieu obtenu des garanties de Bruxelles sur la neutralité militaire, la fiscalité ou encore le droit à l’avortement, des thèmes qui tiennent à coeur aux citoyens irlandais.
Mais surtout, la crise économique vécue de façon très violente par l’Irlande pourrait assurer une victoire du “oui” en octobre prochain, le traité de Lisbonne pouvant aider cet Etat membre à affronter cette crise.
Alors que la question d’un nouveau vote irlandais a été au coeur des débats pendant plusieurs mois, tous les regards sont désormais tourné vers l’île. En effet, si les Irlandais venaient à voter “non” à nouveau, l’Union européenne se retrouverait face à un nouveau dilemme institutionnel.
En savoir plus
Comparatif : Etat des ratifications du traité de Lisbonne
54% des Irlandais favorables au Traité de Lisbonne
Référendum irlandais : une nette victoire du “non”