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[Revue de presse] Royaume-Uni : vainqueur des européennes, le Brexit Party échoue à une législative partielle

Après sa victoire aux élections européennes, le Brexit Party de Nigel Farage a connu un revers jeudi 7 juin dans la circonscription de Peterborough, à l’est de l’Angleterre. Ce territoire avait pourtant majoritairement voté en faveur du Brexit en 2016. Mais ce sont les travaillistes qui ont cette fois remporté la partie. Pendant ce temps, les conservateurs cherchent le successeur de Theresa May…

De gauche à droite : les candidats Mike Greene (Brexit Party) et Lisa Forbes (Labour) à l'élection législative partielle dans la circonscription de Peterborough - Crédits : comptes Twitter
De gauche à droite : les candidats Mike Greene (Brexit Party) et Lisa Forbes (Labour) à l’élection législative partielle dans la circonscription de Peterborough - Crédits : comptes Twitter

Revers électoral

Il y avait un seul siège à pourvoir à la Chambre des communes du Royaume-Uni, jeudi 6 juin… mais il a échappé de peu au Brexit Party de Nigel Farage. Dans la circonscription de Peterborough, dans l’est de l’Angleterre, une élection législative partielle avait pour objectif de remplacer la travailliste Fiona Onasanya, “démise de son mandat à la suite de sa condamnation pour obstruction à la justice” [Challenges]. La candidate du Labour, Lisa Forbes est arrivée en tête avec 31 % des suffrages. Le candidat du parti pro-Brexit Mike Greene, un entrepreneur local, est quant à lui arrivé en deuxième position avec près de 29 % des voix, derrière la candidate. Le Brexit Party “échoue à faire son entrée au Parlement britannique” , informe donc L’Echo (Belgique).

L’écart n’est que de “683 votes” , précise Politico. Mais le Parti travailliste parvient à conserver son siège au Parlement de Westminster, “où il est la principale force d’opposition” , note Le Figaro (avec AFP). Une victoire d’autant plus surprenante que dans cette circonscription, “61 % des citoyens avaient voté en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne” lors du référendum de 2016 [Challenges]. Bien plus qu’au niveau national, où le “leave” avait obtenu un peu moins de 52 % des voix.

Malgré les divergences d’opinions dans notre ville, le fait que le parti du Brexit ait été rejeté ici à Peterborough montre que les politiques destinées à diviser ne gagneront pas” , s’est ainsi félicitée l’heureuse élue travailliste Mme Forbes, citée par Challenges.

Le Parti du Brexit avait fait campagne - et espéré gagner - sur des enjeux nationaux et en pariant sur le mécontentement populaire vis-à-vis de l’élite de Westminster” , explique Ben Schoffield, correspondant politique de la BBC dans l’est du pays [Courrier international]. Alors que le Labour s’était plutôt concentré “sur des problèmes locaux” comme l’éducation, la criminalité ou le nettoyage des rues.

Quant au Parti conservateur au pouvoir, ce dernier est sorti troisième du scrutin (21 % des voix), devant les Libéraux-Démocrates (12 %) [Le Figaro avec AFP].

Renverser le système bipartisan

Après avoir “triomphé” aux élections européennes en récoltant 31,6% des voix, le Brexit Party subit de fait un “revers électoral” [AFP]. Mais “fondé il y a quelques mois” , il ne compte pas s’arrêter là. Si son leader Nigel Farage, “apôtre du Brexit et partisan d’une rupture nette avec l’UE” [L’Echo], a reconnu la défaite de son candidat, il a ainsi réitéré son intention de “renverser le système bipartisan entre conservateurs et travaillistes qui domine la vie politique au Royaume-Uni” , relate Le Monde [avec AFP].

Interrogé par la BBC, l’ex-dirigeant du UKIP a en effet déclaré : “Ce que vous avez vu de ce résultat hier soir, c’est que la politique britannique a fondamentalement changé, il n’y a plus seulement deux partis en lice” .

A la question de savoir s’il envisageait de conclure une entente avec le Parti conservateur après l’annonce des résultats, M. Farage est néanmoins resté flou : “Eh bien, ils devront peut-être venir faire un marché avec nous” , a-t-il déclaré, cité par Politico.

Theresa May sort du jeu

Pour le moment, les Tories, qui ne sont pas au meilleur de leur forme, doivent surtout gérer la succession de Theresa May. “C’est le jour J” , prévient en effet le Huffington Post. Après l’avoir annoncé le 24 mai, au bord des larmes devant le 10 Downing Street, la “seconde Première ministre de l’histoire du Royaume-Uni après Margareth Thatcher, en poste depuis 2016″ [RTBF], démissionne ce vendredi 7 juin.

Dans l’attente que son parti, toujours majoritaire au Parlement, se choisisse un nouveau représentant, et “afin d’éviter une vacance du pouvoir” [Huffington Post], Theresa May conserve néanmoins officiellement son poste “jusqu’à la désignation de son successeur fin juillet” [L’Express].

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