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[Revue de presse] Plan de relance : Charles Michel en quête de compromis

En amont du sommet européen des 17 et 18 juillet, les négociations se poursuivent autour du prochain budget pluriannuel de l’Union et du plan de relance qui lui serait adossé. Le président du Conseil européen, Charles Michel, élabore une nouvelle proposition à soumettre aux Vingt-Sept, dans l’espoir de parvenir à un compromis au cours de l’été.

Le président du Conseil européen élabore une proposition révisée de plan de relance et de budget pluriannuel, qui sera débattue lors du prochain sommet européen - Crédits : Conseil européen
Le président du Conseil européen élabore une proposition révisée de plan de relance et de budget pluriannuel, qui sera débattue lors du prochain sommet européen - Crédits : Conseil européen

La pression monte” autour des négociations budgétaires européennes, titre Le Soir. “Le président du Conseil européen Charles Michel a bouclé jeudi [2 juillet], par un entretien avec le président français Emmanuel Macron, deux semaines de consultations bilatérales avec les chefs d’Etat ou de gouvernement de l’UE” [L’Echo]. A deux semaines du prochain sommet européen, le président de l’institution enchaîne en effet les réunions préparatoires : après un dîner avec les ambassadeurs des Etats membres auprès de l’Union ce mercredi, il retrouvera le 8 juillet prochain la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, le président du Parlement européen David Sassoli, et la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, pour “un mini-sommet avant le sommet” , explique Le Soir.

Le Conseil européen des 17 et 18 juillet prochains, “première réunion physique des leaders depuis leur sommet raté de février dernier” et depuis la crise due au coronavirus, doit en effet permettre aux Vingt-Sept de s’accorder sur le prochain cadre financier pluriannuel de l’Union, et sur le plan de relance de 750 milliards d’euros qui lui serait adossé. Problème : la proposition de la Commission européenne, dévoilée le 27 mai dernier, est encore loin de faire l’unanimité.

Distribution de “friandises

Face à ces désaccords, Charles Michel a donc été invité à réviser cette première version dans l’espoir de réduire les lignes de fracture opposant les dirigeants européens. Un art de la synthèse délicat : l’ancien Premier ministre belge doit “satisfaire tous les goûts, et permettre à chaque chef d’Etat et de gouvernement de rentrer à la maison en vainqueur” , explique Politico. Par chance, “Michel a des friandises dans ses poches, dans ses manches et même, semble-t-il, dans tous les tiroirs de son bureau” , s’amuse le média. Sa nouvelle proposition devrait ainsi inclure des concessions aux Etats réticents, tout en en préservant “l’architecture” et “l’ambition” de la proposition initiale.

Ainsi, le montant du plan de relance “devrait rester inchangé” [Le Soir]. Mais pour s’assurer le soutien des pays frugaux (Autriche, Danemark, Pays-Bas, Suède), Charles Michel “est ouvert à un ajustement du mix proposé par la Commission (…) pour réduire le montant de subventions et augmenter celui des prêts” , indique Politico. Autre point sur lequel le président pourrait jouer, les conditions d’utilisation de ces prêts et subventions, notamment en “donnant au Conseil plus de pouvoir sur la manière dont les pays pourraient dépenser l’argent européen” , ajoute le Daily Express. Enfin, dans un geste à destination des pays les plus touchés par la crise, il devrait également proposer qu’une partie des fonds ne soient “distribués [qu’en] 2023″ en fonction de l’ampleur de la récession dans chacun des Vingt-Sept. Un critère d’attribution différent de celui prévu par la Commission, qui proposait de ne répartir les aides entre Etats que sur la base de données économiques d’avant crise, entre 2015 et 2019 [Le Soir].

Le budget pluriannuel n’échapperait pas non plus aux ajustements. “Charles Michel l’avait fixé à 1 094 milliards d’euros dans sa proposition de février, avant la crise du Covid-19, et les ‘frugaux’ demandaient qu’il soit réduit à 1 050 milliards environ. Le montant envisagé par le président du Conseil européen devrait être entre les deux” , et devrait permettre de conserver les rabais dont bénéficient les pays frugaux, détaille Le Soir. Le secret de ces coupes résiderait dans un “tour de magie budgétaire” : pour épargner la PAC ou les fonds de cohésion chers aux pays d’Europe de l’Est et du Sud, il “cherchera à réduire les dépenses de programmes prévus n’existant pas encore, ou à limiter les hausses prévues pour d’autres programmes” [Politico].

Accord estival ?

Toutes ces précisions ne sont toutefois pas gravées dans le marbre, avance Politico : “le président du Conseil est moins attaché aux spécificités de sa proposition qu’à la simple idée d’obtenir un ‘oui’ des dirigeants à leur arrivée au sommet du 17 juillet” .

La plupart des leaders ont aussi “exprimé leur volonté de conclure avant la fin de l’été” , rapporte L’Echo. Et s’il “n’est pas exclu qu’un deuxième sommet soit convoqué en juillet” , Charles Michel “espérerait également ne pas avoir à tenir plusieurs sommets” : “les échecs des réunions pourrissent trop les relations entre leaders” , explique Le Soir. “Le président du Conseil compte sur l’Allemagne, qui occupe la présidence tournante de l’UE, pour fournir une impulsion” [L’Echo].

Car le temps presse : “le prochain cadre financier pluriannuel doit commencer le 1er janvier prochain, et plusieurs semaines seront nécessaires en fin d’année pour adopter les législations nécessaires à son entrée en vigueur” , indique Le Figaro avec l’AFP. Et sans accord, “il n’y aura de toute façon pas d’argent au 1er janvier prochain” , a prévenu Angela Merkel [Le Soir].

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